«J’étais invité au déjeuner de prière. J’ai été invité par le Président Trump dans ce salon pour un échange qui a été très cordial. Nous avons parlé entre autres des élections et je lui ai présenté les salutations du Président de la République. Tout ça s’est passé dans une très bonne ambiance. Et, après moi, le Roi de la Jordanie a également été reçu. Nous avons eu aussi beaucoup de contacts avec d’autres responsables américains, notamment avec le Secrétaire d’Etat Rex Tillerson. J’ai également reçu en audience la sous-secrétaire d’Etat en charge des questions africaines Linda Greenfeld», a confirmé le Chef du gouvernement mardi peu après son retour au pays par l’aéroport international de N’Djili
Samy Badibanga Ntita est rentré à Kinshasa mardi 7 février après un séjour d’environ une semaine à l’étranger, notamment aux Etats-Unis via Paris et Bruxelles. Une mission fructueuse avec à la clef des contacts au plus haut niveau, précisément avec le nouveau président américain Donald Trump dont le Premier ministre de Kabila a été l’invité.
Arrivé dans la capitale à 18h 45’ à bord d’un régulier d’Air France, le Chef du gouvernement d’union nationale a été accueilli par une délégation de ses ministres conduite par le vice-premier ministre en charge des Transports et Voies de communication José Makila, le gouverneur de la ville de Kinshasa André Kimbuta et des membres de son cabinet.
Se confiant à la presse, le Premier ministre a confirmé sa rencontre avec Donald Trump, qui l’a reçu le 2 février en marge du National prayer breakfast, déjeuner de prière organisé chaque année le premier jeudi du mois de février par les membres du Congrès américain et The Fellowship Foundation, peu avant la réunion entre Trump et le Roi de la Jordanie, expliquant pourquoi il a choisi d’effectuer sa toute première visite à l’étranger par les Etats-Unis. La rencontre, la toute première accordée à un dirigeant africain depuis l’investiture du président américain, qualifiée de victoire diplomatique par Barnabé Kikaya, le conseiller diplomatique du président de la République, s’est déroulée en présence du secrétaire d’Etat Rex Tillerson.
«Il faut savoir que les USA est un très grand pays, une très grande puissance. J’étais invité au déjeuner de prière. Ce déjeuner a la particularité de rassembler tout le gotha de la politique américaine, des congres mens, des sénateurs. Et depuis le président Eisenhower, tous les Chefs d’Etat américains sont présents à ce déjeuner», a fait savoir le Premier ministre nommé en novembre par le Président de la République Joseph Kabila conformément à l’Accord du 18 octobre 2016 et investi en décembre par l’Assemblée nationale.
Puis: «j’ai d’ailleurs été invité par le président Trump dans ce salon pour un échange qui a été très cordial. Nous avons parlé entre autres des élections et je lui ai présenté les salutations du Président de la République. Tout ça s’est passé dans une très bonne ambiance. Et, après moi, le Roi de la Jordanie a également été reçu. Nous avons eu aussi beaucoup des contacts avec d’autres responsables américains, notamment avec le Secrétaire d’Etat Rex Tillerson. J’ai également reçu en audience la sous-secrétaire d’Etat en charge des questions africaines Linda Greenfeld».
Voilà qui fait mentir tous les médias et autres réseaux sociaux qui ont parlé d’une rencontre entre deux portes et fait taire la polémique autour de la photo tweetée par le Premier ministre, où il pose aux côtés du Potus. Voilà qui fait de la RD-Congo le premier pays africain à figurer dans le canevas de travail de la nouvelle administration américaine. Si ce n’est pas une victoire diplomatique pour le pays comme l’a dit haut et fort le conseiller diplomatique du Président Kabila, il faut réinventer les Relations internationales.
Samy Badibanga a également accordé une série d’audiences à des hommes d’affaires américains intéressés par la République Démocratique du Congo. A la faveur de la même entrevue, le Premier ministre a exprimé son profond regret à la suite du décès de son mentor politique, le leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi wa Mulumba, décédé le 1er février à Bruxelles à l’âge de 84 ans, à qui il a réitéré un émouvant hommage pour son combat pour la démocratie et l’Etat de droit, invitant le peuple de la RD-Congo à l’unité pour honorer la mémoire de l’illustre disparu.
AKM
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