Sous le règne de Mgr Marini Bodho, on lui reprochait son silence a Au tour de l’Eglise protestante de sortir de sa réserve et blâmer le pouvoir ssourdissant… face aux dérapages et à l’incurie du pouvoir en poste en République démocratique du Congo. L’Église protestante, à travers le pasteur François-David Ekofo, l’a quitté mardi 16 janvier, à la faveur du culte célébré en mémoire de Laurent Désiré Kabila, président de la RD-Congo assassiné le 16 janvier 2001 en plein exercice de ses fonctions, pour évoquer la faiblesse actuelle du pays.
Dans un sermon lu en présence d’une belle brochette des dignitaires et officiels, notamment les speakers du Parlement Aubin Minaku et Léon Kengo, le Premier ministre Bruno Tshibala, le président du Cnsa Olenghankoy ou des membres de la famille présidentielle, pasteur Ekofo a qualifié la RD-Congo d’un non État et plaidé pour la promotion d’un État de droit.
“En RDC, l’État n’existe pas”, a dit le pasteur avant de s’alarmer dans ces termes: “Quand on parcourt l’Afrique, il y a des routes qui permettent aux gens de circuler librement. Mais c’est seulement en arrivant à la frontière en RDC qu’on remarque qu’il n’y a pas des routes. Que ce soit du côté nord ou du côté sud”.
Par des mots inspirés de l’idéologie de l’héros national Laurent Désiré Kabila -“Ne jamais trahir le Congo”-, pasteur François-David Ekofo a mis en garde contre les tentatives de balkanisation ou d’occupation des terres de la RD-Congo: “Même si vous vendez une partie de notre pays aujourd’hui, mais sachez que demain nos enfants la reprendront”.
Ces dernières années, jamais un pasteur protestant n’a été aussi critique vis-à-vis du pouvoir.
La prêche de Francois-David Ekofo, qui est allé jusqu’à suggérer au pouvoir de passer la main, est en train d’être applaudie dans les réseaux sociaux par les RD-Congolais de diverses couches sociales, qui se rappellent du récent réquisitoire du Cardinal Laurent Mosengwo contre les membres du pouvoir, traités des “médiocres” et priés de “dégager”.
Selon un twittos, il n’y a pas un moment plus important dans la construction d’une mémoire collective que les journées dédiées aux héros nationaux.
“Une homélie galvanisante” de l’avis d’une femme cadre de l’Opposition, convaincue que les catholiques et les protestants ont désormais un seul et même combat.
Ya Kakesa
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