Les héros de la réussite de cette grand’messe francophone qui a auréolé la RD-Congo au plan international, vivent un calvaire et continuent à réclamer leurs droits…
«Regardez: les gens qui nous dirigent, s’en foutent de nous», c’est un cri de détresse des gens à la recherche d’un secours. Bien entendu, l’adage disant que «le malheur des uns fait le bonheur des autres» s’applique hic et nunc. Environ 7 mois après les 9èmes Jeux de la Francophonie, Kinshasa 2023, qui se sont déroulés en RD-Congo du 28 juillet au 06 août 2023, les travailleurs ont été roulés dans la farine.
Si cette messe francophone a connu du succès vendant l’image positive de la RD-Congo là où les aigris véhiculaient des images truquées pour empêcher, non seulement, les athlètes des pays francophones de venir à Kinshasa, mais aussi décourager les hommes d’affaires à venir investir dans le pays, le chef du gouvernement n’a pas tenu sa promesse, car jusqu’à ce jour, les salaires et primes ne sont pas encore versés aux travailleurs. Les héros du succès extraordinaire de ces jeux de la jeunesse francophone continuent à se lamenter nuit et jour sur le sort que la République leur a réservé. Ils galèrent. Et pour cause: aucun sou n’est tombé dans leurs poches et le gouvernement garde un silence de mort face à cette situation.
Les marches de revendication et autres mouvements initiés n’ont pas produit d’effet face au mutisme du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde qui pourtant dispose à sa charge de la supervision et le ministre des Finances qui assure la vice-présidence du comité de pilotage. L’argentier national Nicolas Kazadi a plusieurs fois expliqué à ce sujet que le projet était caractérisé par des frappes, mieux une mauvaise gestion de la part du directeur des Jeux Isidore Kwandja. D’où le blocage qu’il avait décrété pour tirer au clair cette situation.
Cependant, les salaires et les avantages sociaux des membres de différents comités des jeux ne sont pas à mettre dans le même sac que l’enveloppe de gestion. Sans contestation aucune, le salaire a toujours un caractère social, car il permet à son bénéficiaire de répondre à ses besoins primaires. Pendant que le projet vit ses derniers jours, les agents craignent que le dossier de leurs salaires et primes soit relégué aux oubliettes et qu’ils ne soient pas de victimes expiatoires pour avoir servi la nation avec brio. Ils réclament à cor et à cri leur dû.
Le Président de la République interpelé!
Pour que les efforts ne soient pas nuls, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, initiateur du projet de la 9ème édition des Jeux de la Francophonie, a plusieurs fois sur ce sujet vanté le mérite du savoir-faire RD-congolais. Face au blocage entretenu, les agents lui lancent leur cri de détresse afin qu’il s’implique pour trouver une solution adéquate à leur sort. Au cas contraire, ils vont continuer à moisir comme s’ils n’avaient pas travaillé pour faire rayonner la République.
