Faustin Biringanine, dont les attitudes de mauvaise gouvernance ont la peau dure, a été relevé de ses fonctions par la ministre des Mines afin de favoriser le bon fonctionnement du FOMIN
Le directeur général du Fonds miniers pour les générations futures -FOMIN-, Faustin Biringanine, a été suspendu de ses fonctions aux termes de l’arrêté pris le 31 janvier dernier par la ministre des Mines, Antoinette Nsamba. A l’origine de cette suspension, des observations de Jules Alingete, inspecteur général des finances, chef de service à l’Inspection générale des finances -IGF-, contenues dans sa missive du 24 janvier 2024 adressée à la ministre des Mines et lui demandant notamment de «mettre hors d’état de nuire» les animateurs actuels du FOMIN.
Dans cette lettre, Jules Alingete n’a pas fait dans la dentelle pour accuser le DG et certains de ses collaborateurs d’être «déterminés à s’illustrer» par des «a tes de mauvaise gouvernance» contre lesquels il est nécessaire de sévir pour favoriser le «bon fonctionnement de cet établissement public».
Au sein du FOMIN, le climat reste dominé par la «détermination de ses animateurs à vouloir perpétuer les pratiques de prébende et prévarication ». Un climat contre lequel combat l’IGF, sur instruction de la «Haute hiérarchie», au moyen notamment de «la surveillance de la gestion des entreprises et établissements publics», maintenue et élargie pour impulser la bonne gouvernance dans les portefeuilles de l’Etat.
«C’est pour la deuxième fois en moins d’un semestre qu’en vue de protéger le patrimoine du FOMIN contre un risque imminent de dilapidation, l’IGF se voit obliger de recourir à l’interdiction de tout mouvement de sortie des fonds des comptes bancaires du FOMIN», a d’abord relevé Alingete dans sa lettre à Nsamba, avant de marteler Uz «cette interdiction des sorties des fonds ne constitue plus une mesure conservatoire suffisamment dissuasive pour décourager les initiatives et actes de mauvaise gouvernance».
Face à ce constat tranchant, la «mise à l’écart de l’actuel DG ainsi que celle de monsieur Mondole Esso-Libanza, administrateur ayant fait fonction de président du Conseil d’administration du FOMIN», devient «impérieux pour ne pas entraver -son- bon fonctionnement».
«Seule cette mesure de sauvegarde me semble aujourd’hui de nature a arrêter la gabegie qui essaie d’élire domicile au sein de cet établissement public et permettre d’envisager une levée, dans les plus brefs délais, de la mesure d’interdiction des sorties des fonds qui d’être mise en place par l’IGF», a, dans sa correspondance, soutenu Alingete qui fonde sa décision sur les dispositions de l’article 12 ter de l’ordonnance n°87-323 du 15 septembre 1987 portant création de l’Inspection générale des finances, telle que modifiée et complétée à ce jour, notamment par l’ordonnance n°23/117 du 7 juillet 2023.
Le flic en chef des finances publiques, n’y est pas allé par quatre chemins, pour accuser Biringanine et certains de ses collaborateurs de «refuser de s’inscrire dans la bonne gouvernance voulue par ma Hiérarchie», faisant ainsi allusion au Président Félix Tshisekedi.
Le Directeur général Biringanine est suspendu quelques semaines après la suspension du DG du Fogec, toujours à la demande de l’IGF, déterminée à amplifier l’opération mains propres dans les Établissements publics pour stopper la gabegie financière. Le DGA est désigné DG à.i jusqu’à nouvel ordre.Le Directeur général Biringanine est suspendu quelques semaines après la suspension du DG du Fogec, toujours à la demande de l’IGF, déterminée à amplifier l’opération mains propres dans les Établissements publics pour stopper la gabegie financière. Le DGA est désigné DG à.i jusqu’à nouvel ordre.
