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Agression de Salomon Idi à Kindu: Yuma Koko aux arrêts, la Société civile réclame le vrai commanditaire

L’affaire relative à l’agression de Salomon Idi Kalonda, Conseiller politique et stratégique de Moïse Katumbi, en date du 17 février dernier dans un centre d’enrôlement dans la ville de Kindu, au Maniema, prend plutôt des allures sérieuses. Si les enquêtes lancées à la suite de ces violences ont conduit à l’arrestation des quelques personnes notamment Yuma Koko identifié comme le chargé de sécurité de l’actuel gouverneur ad intérim de la province du Maniema, le panel des experts de la Société civile estime, quant à lui, que le vrai instigateur mieux l’auteur intellectuel de cette agression est encore libre et devrait répondre de ses actes devant les juridictions compétentes.

Dans son courrier du 14 mars dernier faisant suite à son communiqué publié le 18 février, soit un jour après la survenue de ces violences, le panel d’experts de la Société civile demande au Procureur général près la Cour de cassation d’élargir les enquêtes déjà ouvertes par le Procureur général près la Cour d’appel du Maniema. Dans leur correspondance ayant comme objet «la dénonciation», ces experts de la Société civile jugent inconcevable qu’un chargé de sécurité d’un gouverneur de province puisse agir à l’insu de sa hiérarchie, pour des faits aussi graves ayant entrainé des pertes en vies humaines.

Sans pour autant qu’ils ne le disent tout haut, ces experts de la Société civile estiment, certes, que le vrai commanditaire de cette agression vaque encore librement à ses occupations alors qu’il devrait lui aussi être interpelé. «Monsieur le Procureur général, nous sollicitons de votre autorité d’élargir les enquêtes pouvant aboutir à l’éclatement de la vérité, évitant ainsi de laisser le champ libre à l’impunité», réclame ce panel d’experts de la Société civile.

Et de poursuivre: «agir autrement face à la gravité de ces faits répréhensibles permettrait à certains auteurs et commanditaires de se soustraire de la justice, créant ainsi un précédent fâcheux susceptible d’entrainer des conséquences funestes pour la suite du processus électoral qui se doit d’être apaisé».

Dans le cadre de sa démarche tendant à rétablir la vérité et les responsabilités dans ce dossier, il faut noter que le panel d’experts de la Société civile est parmi ceux qui ont condamné farouchement ces actes de violence dont Salomon Idi Kalonda et sa suite ont été victime au sortir du centre d’identification et d’enrôlement des électeurs à l’école Mamboleo située à Basoko dans la ville de Kindu.

Le 18 février, ce panel d’experts a appelé à l’ouverture sans délai d’une enquête indépendante afin d’identifier les présumés auteurs et les déférer devant la justice. Et cet appel a eu du répondant dans la mesure où un dossier sous RMP 2649/072/bbs a du coup été ouvert à l’office du Procureur général près la Cour d’appel du Maniema. Laquelle procédure a conduit à l’arrestation des quelques personnes notamment Justin Delema, Ismaël Mulunga et Yuma Koko.

Olitho KAHUNGU

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