Très critique à l’égard de l’état de siège ces derniers jours, le député national Josué Mufula a été arrêté, mardi 8 février à Goma, au Nord-Kivu. Alors qu’il revenait de vacances parlementaires, cet élu du peuple faisait l’objet d’un avis de recherche lancé contre lui par l’auditeur militaire supérieur. Il est poursuivi en flagrance pour provocation et incitation à des manquements envers l’autorité publique et outrage aux Forces armées de la RD-Congo -FARDC.
A travers un communiqué du même mardi 8 février, son regroupement politique, Action alternative pour le bien-être et le changement -AAB- condamne cette arrestation «arbitraire» et exige la libération immédiate et sans condition de son député. Dans ce document, l’AAB rappelle que l’état de droit impose le respect de la vie humaine, des droits et libertés des citoyens. «Lorsqu’un député national en la personne de l’honorable Mufula Ledi, revenant des vacances parlementaires, est appréhendé dans sa circonscription électorale, il y a lieu de s’interroger et de s’inquiéter sur l’avenir de la RD-Congo en tant que nation, entant que République et entant qu’Etat de droit», lit-on dans ce communiqué. Par ailleurs, le regroupement politique AAB invite les autorités compétentes, civiles et militaires, nationales comme provinciales, à mettre fin à cette dérive dictatoriale qui, selon lui, ternit et enfonce davantage l’image de la RD-Congo.
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