Nicolas Kazadi et Patrick Muyaya, respectivement ministre des Finances et ministre de la communication et médias, sont intervenus, jeudi 20 octobre, à l’Institut de recherche et de débat indépendant -IFRI- en Europe, autour de la thématique: «République Démocratique du Congo: les solutions du présent pour préparer l’avenir». Prenant tour à tour la parole, les deux ministres du gouvernement Sama Lukonde ont, chacun, vanté les prouesses réalisées par le Président de la République Félix Tshisekedi en termes des réformes, illustrant ainsi le changement de narratif sur la RD-Congo. La diversification de l’économie, l’environnement et la sécurité sont les principales thématiques abordées par les deux émissaires du gouvernement RD-congolais à IFRI.
Dans son intervention, le ministre Patrick Muyaya est revenu sur les grandes réformes structurelles du gouvernement qui appuient le changement de narratif du pays. Il a évoqué, par exemple, l’adoption récente de la réforme sur l’exercice de la liberté de la presse qui précède la loi d’accès à l’information publique qui sera instituée d’ici la fin de l’année.
A l’en croire, cette réforme confirme les ambitions de l’Etat RD-congolais en faveur de la stabilité du pays, de la transparence dans la gouvernance et de la démocratie. Pour lui, ces réformes auront un effet de contagion sur les pays voisins.
Le ministre de la communication a aussi parlé du projet 145 territoires initié par le Président Félix Tshisekedi afin de favoriser le développement des territoires et de réduire les inégalités entre les zones urbaines et rurales. Dans le cadre de ce projet, le gouvernement va allouer USD 10 millions pour chaque territoire pour la construction de 145 bâtiments administratifs, 1210 écoles ou encore 788 centres de santé. Patrick Muyaya n’a pas manqué non plus de vanter la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire ainsi que la couverture santé universelle en RD-Congo.
A l’en croire, ce vaste projet vise la restauration de l’autorité de l’Etat, du développement et de la diversification des économies locales ainsi que de l’accès aux services sociaux de base. Quant à la sécurité, indispensable pour le développement économique et social du pays, les deux ministres ont soutenu que, jusqu’ici, beaucoup de fonds ont été alloués à la défense du pays et de ses citoyens face à la résurgence des attaques du M23 à l’Est de la RD-Congo. «La pacification de la région du Nord-Kivu n’arrange pas certains régimes de pays voisins qui sont les acteurs de l’insécurité et de l’instabilité», ont-ils dénoncé tout en appelant la communauté internationale à en tirer les conséquences.
De son côté, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a rappelé les performances économiques réalisées par Kinshasa qui, avec près de 7% de croissance cette année, devient le pays africain ayant connu la plus forte croissance sur le continent en 2022.
«Nous avons un ambitieux programme de réforme des finances publiques fondé sur la transparence, la digitalisation, l’efficacité et l’efficience dans la dépense», a-t-il rassuré avant d’ajouter que le gouvernement prévoit en 2023 un accroissement de 45,8% de crédits alloués aux investissements dédiés notamment à la diversification et la transformation de l’économie. Parlant de mines, le ministre des Finances a renseigné que son pays s’apprête à lancer le projet d’une raffinerie de cobalt enfin d’accroître la valeur ajoutée de ses exportations de 30% à 40%. L’argentier national a également loué les efforts du gouvernement dans la promotion du secteur agricole considéré comme l’un des secteurs piliers du développement économique de la RD-Congo.
L’Institut de recherche et de débat indépendant-IFRI- est un centre de recherche consacré à l’analyse des questions internationales et de gouvernance des pays.
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