Conférence nationale, Sun City, 2011 et, last but not least, le Conclave de Genval, le député président du MIR rappelle les grands rendez-vous politiques loupés par le président national de l’UDPS du fait de la roublardise des renards
«Parmi ceux qui sont allés à Bruxelles avec Tshisekedi, il y en a qui avaient refusé de le désigner Vice-président de la République pour le compte de la composante Opposition politique non armée lors du dialogue de Sun City.
Ils avaient orchestré des coups bas pour choisir comme Vice-président un transfuge d’un groupe armé. Ainsi certains d’entre eux étaient devenus ministres aux Transports, aux Mines…avant de revenir en 2011 en battant campagne avec son effigie avant de le renier de nouveau», alerte le président du Mouvement des indépendants réformateurs -MIR- et député national élu de Kabongo.
Ces renards qui partent et resurgissent toujours au bon moment…mais dont l’UDPS ne parvient toujours pas à s’en débarrasser avant qu’il ne soit trop tard! Certains sont là depuis la Conférence nationale souveraine -CNS-, appuyant Tshisekedi le jour et le crépuscule tombé, le reniaient et mettaient en place des stratégies visant à l’éloigner de son rêve nourri de devenir Premier ministre.
D’autres ont été à ses côtés au dialogue inter-congolais organisé à Sun City, lui caressant le rêve de devenir soit Premier ministre du futur Gouvernement de transition, soit Vice-président de la République. Mais au moment venu, lorsqu’il fallait choisir le Vice-président de la composante Opposition politique non armée, tous lui ont tourné le dos, et Tshikas, désillusionné, s’est de nouveau retrouvé seul, hors des Institutions.
En 2011, même scénario! «Et voilà que 5 ans seulement après, les mêmes perfides sont sur le point de rééditer le même exploit», alerte le député membre de la Majorité présidentielle!
«L’UDPS est devenue est une blanchisserie», commentait il y a peu, un haut cadre de la Majorité présidentielle. Ce cadre aux analyses souvent pointues indiquait que le parti d’Etienne Tshisekedi était devenu une sorte de machine de recyclage pour certains politiciens à la quête du repositionnement politique.
Dans une interview accordée à la presse ce weekend, Stanley Mbayo, député et président du MIR, sonne à son tour l’alerte: «…Vous trouverez que ces mêmes individus qui sont allés à Bruxelles avec Tshisekedi avaient refusé de le désigner Vice-président de la République pour le compte de la composante Opposition politique non armée.
Ils avaient orchestré des coups bas pour choisir comme Vice-président un transfuge d’un groupe armé. Ainsi, certains d’entre eux étaient devenus ministres aux Transports, aux Mines, etc. En 2011, toujours les mêmes individus ont battu campagne avec effigies de Tshisekedi et se sont fait élire députés, avant de le renier une fois de plus et aller siéger au Parlement contre le mot d’ordre donné…».
A chaque fois, presque les mêmes visages…et avec les mêmes méthodes. Aujourd’hui, ils attendent certainement une dernière bénédiction de la part de Tshikas, plus que jamais bousculé par la vieillesse et par la maladie qui le ronge depuis un moment, afin de rebondir politiquement et se retrouver aux affaires.
«Certains, repris de justice, n’ont pas arrêté de faire pression sur Tshisekedi afin de les amener au dialogue et obtenir l’annulation des poursuites judiciaires», s’irrite Mbayo, avocat de son état, avant de poursuivre: «…au dialogue inclusif de Sun City, nous avions un Monsieur comme Katebe Katoto qui était condamné pour un crime de sang. Comme il ne pouvait pas venir au Congo, le dialogue a été organisé à l’extérieur.
Aujourd’hui, si Katumbi estime que personnellement il a un apport à donner au dialogue et qu’il doit y participer lui-même, le Comité préparatoire qui reçoit tous les désidératas pourra par exemple dire que pour la sécurité de Katumbi, d’une part, et pour ne pas empiéter à l’indépendance du pouvoir judiciaire, le dialogue n’étant que politique, on peut chercher un pays où on peut tenir ce dialogue, là où il peut être à l’aise, par exemple en Zambie».
Dans l’entre temps, l’UDPS par l’entremise de l’un de ses secrétaires nationaux a déjà fait savoir que son président national, Etienne Tshisekedi, voudrait que les autorités judiciaires annulent les poursuites engagées contre le candidat déclaré à la prochaine présidentielle, Moise Katumbi, en vue de sa participation au dialogue politique. La réaction de Kinshasa est vivement attendue.
Et concernant le dialogue, optimiste comme il l’a été dès le départ, Mbayo croit dur comme fer: «je suis très convaincu que nous allons évoluer beaucoup plus vite dans la mesure où le Conseil de sécurité intervient après la réunion de Bruxelles parce qu’à un moment donné, l’Opposition réclamait un dialogue convoqué par les Nations Unies qui ont heureusement coupé court à cette demande». A en croire Mbayo donc, il n’existera aucun autre dialogue que celui convoqué par l’Ordonnance du 28 décembre 2015.
HMK
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