Les 5 premiers axes routiers retenus dévoilés jeudi après la signature du 5ème avenant sous la conduite du Président de la République. Démarrage des travaux dans un mois…
Inédit. Félix Tshisekedi a réalisé jeudi un grand coup susceptible d’impacter positivement son deuxième bail au Palais de la Nation, grâce au résultat du remaniement du contrat chinois obtenu l’année dernière grâce à une perspicace enquête de l’Inspection générale des finances -IGF. Jeudi à la Cité de l’Union africaine, le Chef de l’État a présidé la cérémonie de signature du contrat minier renégocié avec le Groupement des entreprises chinoises -GEC. Cet acte constitue non seulement le 5ème avenant de la convention de collaboration conclue en avril 2008 entre la République Démocratique du Congo et un consortium d’entreprises chinoises. Il permet aussi et surtout au pays de disposer d’une manne financière de 7 milliards de dollars entièrement consacrés à la construction de 6.000 Kilomètres de routes dans 15 ans à travers le territoire national, en raison de 400 Kilomètres par an.
Les choses vont aller vite. Dans un mois, les travaux de construction des routes vont être lancés à Kinshasa, dans le Grand Équateur, au Kasaï Oriental, au Haut-Lomami et au Lualaba, avec effets d’entraînement dans plusieurs autres provinces. Dans un pays aux dimensions d’un continent, dépourvu d’une compagnie aérienne nationale, des aéroports modernes et des chemins de fer, ces nouvelles routes pourraient aider à faciliter la circulation des personnes et l’évacuation des denrées alimentaires.
Dans la capitale, le plan de construction en 2024 prévoit de construire une route de Mbudi – UPN – Kimwenza – NDjili Brasserie – Avenue Ndjoko – Aéroport de Ndjili. Puis une autre nouvelle route va devoir relier la commune de la Gombe, le centre des affaires de la capitale à l’Aéroport international de Ndjili en longeant le majestueux fleuve Congo. À l’intérieur du pays, cet intéressant projet programme l’axe Mbujimayi – Muene Ditu – Kaniama – Kalemie – Luena – Nguba, reliant donc le Kasaï, au Centre, à Bukavu, à l’Est, en passant par le Tanganyika, dans le Sud-Est.
Le quatrième axe concerne les villes de Mbujimayi – Kabinda – Kindu – Bukavu – Goma, respectivement chefs-lieux du Kasaï Oriental, de Lomami, du Maniema, du Sud et Nord-Kivu. La cinquième route retenue est celle d’Akula dans le Grand Équateur. Ventre mou du premier mandat de Félix Tshisekedi, caractérisé par les détournement des fonds destinés à réhabiliter notamment les tronçons Kananga-Mbujimayi, Bukavu-Kamituga, la route de Walungu…, le chantier «routes» peut aider au démarrage en trombe de son deuxième mandat.
Le travail de l’IGF salué
Un scénario qui enchante un cadre à la Présidence de la République dont l’objectivité reconnaît le travail abattu en amont par l’Inspecteur général chef de service de l’IGF, Jules Alingete, et ses équipes. «C’est effectivement sous les directives du Chef de l’Etat que l’IGF avait entrepris une mission d’évaluation de la convention SICOMINES depuis sa mise en œuvre le 22 Avril 2008. Il s’en est sorti les conclusions seront lesquelles cette convention était déséquilibrée en termes d’avantages entre parties et ce , au profit uniquement de la Chine», a rappelé ce proche collaborateur de Félix Tshisekedi.
Tshisekedi a fait sien ce rapport IGF et mis en place un cadre de négociation avec la Chine pour rééquilibrer les gains et avantages. Après plus de 8 mois de renégociation avec plus de 120 participants -Gouvernement, Présidence, IGF, GECAMINES, ANR , CNS, DGI, DGRAD, DGDA, SNEL, OCC et CAMI-, un accord pour un avenant a été trouvé en 6 mois. Contrairement à la copie initiale, le texte amendé donne six principaux avantages à la République Démocratique du Congo. Il s’agit, primo, de l’augmentation des infrastructures à financer de 3 milliards de dollars à 7 milliards de dollars en raison de 324 millions de dollars par an pour 400 kilomètres de routes nationales pendant 15 ans , soit 6.000 kilomètres de routes à construire. Secundo: la récupération par la République Démocratique du Congo du barrage de Busanga à concurrence de 40 %. Tertio: le paiement par Sicomines au profit de Kinshasa des royalties annuelles de 24 millions de dollars chaque année.
Quarto: le rééquilibrage des responsabilités administratives au sein de la Sicomines avec pour le pays les postes de DGA, Directeur commercial, Directeur financier adjoint et Directeur technique. Quinto: la certification des réserves minières pour permettre d’allonger la période de dotations de la République Démocratique du Congo en infrastructures au delà de 15 ans. Et, sexto, la reconnaissance de principe de rapatriement des devises par la Sicomines.