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Le Stade TP Mazembe sourit aux Léopards

Maitre des lieux, Moïse Katumbi a assisté depuis le box VVIP au récital des hommes de Desabre dans le seul stade homologué du pays…

Le temple des Badiangwena a souri aux Léopards de la RD-Congo, victorieux vendredi 24 mars des Mourabitounes de la Mauritanie, 3 buts à 1. Une première victoire depuis 2021. Grâce à cette victoire, la RD-Congo qui a évolué devant son public, se relance dans ces éliminatoires de la CAN Côte d’Ivoire 2023, revenant à un petit point de son adversaire du jour, deuxième avec 4 points, et à 3 unités du Gabon, leader, à 24 heures du second acte de ce duel. L’apport du public a été essentiel pour une équipe qui n’avait plus gagné depuis plus de 5 matches. «Le soutien du public a été déterminant dans cette victoire», a reconnu un membre de la FECOFA à la mi-temps alors que les Léopards menaient par 2-0.

Pourtant, tout était tracé pour voir le Onze national évoluer loin du pays. Dans un premier temps, la FECOFA avait désigné le stade Japoma de Douala pour accueillir les matchs à domicile des Léopards, snobant ainsi l’antre des Corbeaux, seul stade homologué au pays. Plusieurs voix ont soupçonné un choix politique. Il fallait éviter l’opprobre de faire jouer la sélection à Lubumbashi, au temple des Corbeaux, ce club bâti suivant le modèle et le savoir-faire de Katumbi, aujourd’hui principal opposant de Félix Tshisekedi. Heureusement, ce choix, décrié par une bonne frange de la population, n’avait pas non plus rencontré l’assentiment de plusieurs cadres de la sélection. Ils ont crié au voleur, menaçant de boycotter la tanière. Face à l’évidence, la Fédé avait décidé de faire machine arrière. Aujourd’hui, le résultat a donné raison à cette opinion. De plus, la victoire a une saveur du sérieux que dégage le management du stade TP Mazembe.

A Kamal City, les petits plats ont été mis dans les grands pour offrir à la sélection nationale un cadre idéal à la préparation. En conférence de presse d’avant-match, le sélectionneur-manager des Léopards, Sébastien Desabre, l’avait reconnu: au temple des Badiangwena, l’équipe nationale a été placée dans «les meilleures conditions possibles». Installations ultramodernes, équipements dernier cri en plus d’un personnel très professionnel et disponible, rien n’a été fait dans la dentelle au jardin de Katumbi, fier de servir à sa manière la nation RD-congolaise.

Installé dans la tribune VVIP du Kamal City, le chairman des Corbeaux a assisté tout content à cette victoire, contemplant la qualité du jeu produit dans un stade plein qui n’en demandait pas moins. L’homme et son œuvre forcent admiration. Le stade TP Mazembe, à la fois séduisant et luxueux, est aujourd’hui une fierté nationale. Cet édifice privé, propriété du club de Lubumbashi, le plus titré d’Afrique subsaharienne, a accueilli pour la quatrième fois l’équipe nationale depuis son inauguration en 2012. Le bilan est assez flatteur pour une sélection qui a perdu de sa superbe cette dernière décennie: deux victoires et un nul pour une seule défaite concédée en 2014 face au Cameroun.

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