Conscient de l’impact de l’exploitation pétrolière sur l’environnement, l’ingénieur Yves Ngoie estime que le concept Développement durable tel que défini par le système des Nations unies «est basé sur un tri-type -Environnement, Économie et Social- qui veut en d’autres termes dire que de l’équilibre de ces 3 facteurs résulte le développement durable et aucun de ces facteurs n’est à négliger».
Pour cet explorateur et producteur pétrolier, ce concept ne vient nullement mettre en cause l’exploitation pétrolière mais cherche à établir un équilibre entre les recettes et la société. «Se référant au concept Développement durable, le pays, la population a grandement besoin du développement de cette activité pour booster son économie afin d’amorcer l’émergence. D’où, il revient aujourd’hui aux décideurs de trouver des réponses adéquates pour ne pas dire la formule magique pour que toutes les sensibilités se retrouvent dans un nouveau compromis», a-t-il préciser.
Et d’ajouter: «nous avons en son temps soutenu le projet de loi du gouvernement portant désaffectation d’une partie du parc Virunga et de la Salonga pour l’exploration à des fins de recherches scientifiques pour un premier temps pouvant déboucher à l’exploitation du pétrole car nous estimons que ce projet bien encadré est porteur de beaucoup d’espoir pour les communautés riveraines qui vivent dans la précarité».
Yves Ngoie pense que ce projet pourra apporter la solution à la jeunesse qui est à la recherche de l’emploi souvent contraint à intégrer les groupes armés créant ainsi l’insécurité dans la zone et au pays pour se doter des moyens nécessaires pour investir dans la construction des infrastructures modernes et surtout les moyens nécessaires pour rétablir l’autorité de l’État dans cette zone. «Pour relever le défi du développement, la RD-Congo a besoin des capitaux et ce projet, à notre avis, est un premier pas vers la sortie du marasme économique et s’en suivront des grandes réformes dans la politique sectorielle, pourquoi pas la création de la cellule technique d’expertise dans ce secteur…», a-t-il proposé.
Malgré l’impact économique de l’exploitation pétrolière, Yves Ngoie est aussi conscient des difficultés liées à cette activité occasionnée par la présence de la forêt équatoriale sur ce site. «Les bassins sédimentaires de la cuvette centrale qui coïncide avec la forêt équatoriale qui est pratiquement le second poumon de la planète terre et de la branche Ouest du Rift Est Africain, qui par endroit recoupe des zones de réserves naturelles et surtout le parc de Virunga, ce qui rend peu aisé toute activité industrielle dans ces zones, se retrouvent dans ce problème», a-t-il reconnu.
Mymye MANDA