Depuis l’interdiction des syllabus dans les milieux universitaires par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, les étudiants des divers instituts supérieurs et universités éprouvent des difficultés dans leur apprentissage. En dépit de l’installation des hotspots Wi-Fi dans quelques universités publiques, les syllabus utilisés restent très importants. Ils sont le résumé du cours tel que dispensé par un enseignant. Désormais sans supports de cours, les étudiants ont du mal à bien assimiler les matières. Bon nombre se posent la question de savoir «si les apprenants seront concentrés au cours après l’installation de Wi-Fi». Le 5 mai dernier à l’Université pédagogique nationale -UPN-, le Président Tshisekedi avait annoncé urbi et orbi la fin de la commercialisation des syllabus. Une annonce accueillie avec faste par les étudiants qui avaient profité pour vexer leurs enseignants.
Deux mois plus tard, Monica Mbelu, étudiante de deuxième année de graduat à l’Université de Kinshasa -UNIKIN-, a présenté des excuses aux professeurs au nom de tous les étudiants RD-congolais. «Je présente des excuses au nom de tous les étudiants pour avoir offusqué les professeurs devant le Chef de l’Etat après l’annonce d’interdiction de la vente des syllabus. J’appelle le gouvernement à revenir sur cette décision, malgré la connexion gratuite», a-t-elle déclaré.
Constat fait au cours d’une descente dans quelques différents établissements publics et privés, la plupart des étudiants ne participent plus aux cours. Ils se plaignent du changement des méthodes d’enseignement depuis la suspension des supports. Les professeurs envoient désormais les étudiants «à aller consulter le Wi-Fi» qui, en plus de ne pas encore être disponible et de bonne qualité dans tous les institutions d’enseignement, ne remplace nullement les supports de cours. Futurs cadres du pays, les étudiants espèrent qu’une solution sera rapidement trouvé afin de leur permettre d’apprendre dans de meilleures conditions.
Triomphe EFONGE
