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Matata a du succès au FMI et à la CENCO…

Le Premier ministre RD-Congolais, Augustin Matata
Le Premier ministre RD-Congolais, Augustin Matata
En RD-Congo, rarement un Premier ministre aura reçu un satisfecit des évêques réputés trop critiques… Rarement un Premier ministre s’est taillé un franc succès dans les institutions de Breton Woods avares des notes positives
La pression? Connaît pas. Le découragement? Non plus. Augustin MatataPonyo, Premier ministre de Kabila depuis début 2012, est décidément une personnalité à part que rien ne semble affecter, ni la crise financière internationale, ni l’impressionnant avis de tempête politique lancé avant, pendant et à l’issue des Concertations nationales, qui continue de faire des remous dans le gotha politique. La preuve, c’est qu’il a continué à bosser dur et engranger des résultats positifs, jusqu’à faire l’unanimité même dans les cercles réputés les plus orthodoxes et les plus critiques: la semaine dernière, le PM a reçu tour à tour les satisfécits du Fonds monétaire international -FMI- et de la Conférence nationale épiscopale du Congo -CENCO.
On en reste bouche bée. Après son déplacement à Oman, à l’invitation de l’UNESCO fascinée par le programme de construction de 1000 écoles sur fonds propres de la République dans un contexte de crise financière internationale, MatataPonyo continue de se tailler un franc succès dans des cercles connus pour leur sérieux, leur rigueur et leur caractère coriace. Il fait désormais grande impression à la Conférence épiscopale nationale du Congop -CENCO.
«Nous vous avons invité pour d’abord vous féliciter des efforts que votre gouvernement est en train de fournir pour la maîtrise du cadre macroéconomique, avec un haut niveau de taux de croissance; pour la maîtrise de l’inflation; l’assainissement du climat des affaires; l’amélioration des infrastructures, notamment la réhabilitation des routes et des écoles ainsi que l’équipement des hôpitaux», a martelé Mgr Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe au Kasaï Oriental et président de la CENCO, à la faveur de la clôture, jeudi 19 juin, de la session ordinaire de cette Conférence, à laquelle le Premier ministre était convié.
Saluant par ailleurs certaines mesures audacieuses du gouvernement, notamment la bancarisation des salaires, qualifiée globalement de positive, Nicolas Djomo a indiqué que l’Eglise n’ignore pas les difficultés que l’Exécutif «rencontre dans ses efforts de reconstruction du pays». Ça s’appelle reconnaissance. Ce n’est pas dans les habitudes du clergé, témoin des joies et souffrances des populations. En RD-Congo, rarement un Premier ministre aura été couronné par la CENCO. Matataest miraculeux. Il excelle et écrit un belle page d’histoire. Sans conteste, les évêques habitués à voir noir et rouge, ont vu blanc et vert cette fois-ci.
Via leur président, les prélats ont encouragé le Premier ministre à poursuivre les efforts pour la mise en place d’une politique créatrice d’emplois. «Nous sommes convaincus qu’une bonne politique agricole, avec la lutte contre la corruption, et la promotion du civisme fiscal, pourront conduire à l’amélioration des conditions de vie de tous les Congolais. Investir dans les services sociaux de base, comme vous le faites, est un des défis majeurs pour le développement harmonieux de la RD-Congo», a recommandé Nicolas Djomo. En fait de politique agricole, Matata a rappelé à ses hôtes la réhabilitation de DAIPN à Kinshasa et très prochainement au Kasaï et Katanga.
 
Les évêques rassurés, le FMI ébloui!
Il leur a également fait part de l’imminente inauguration du premier parc agro-industriel de 80.000 ha pour une agriculture de précision, mécanisée et irriguée, avec pistes d’atterrissage, situé dans la localité de Bukangalonzo, district de Kwango, province de Bandundu. Plus rassurés que jamais de la personnalité du Premier ministre, les évêques ont également appris de par sa bouche que le gouvernement travaille à la réunification des routes de tout le pays, l’amélioration du transport public avec l’acquisition de 750 bus pimpants neufs et, bientôt, 20 nouvelles locomotives, la réhabilitation des grands navires Kokolo et Gungu…
A côté de la lutte contre l’inflation, le PM est fier d’avoir contribué à «passer d’un taux d’inflation de 10.000% en 12 mois vers les années 1994 à 1% en 12 mois ou avoir une monnaie qui, pendant quatre ans, ne se déprécie pas»… Et d’avoir apporté la paix sociale en stabilisant le cadre macroéconomique. Tout cela n’est pas tombé du ciel, a fait savoir Matata, insistant sur la vision et l’impulsion de Joseph Kabila. C’est ça les fruits de la révolution de la modernité.
Il n’y a pas qu’à la CENCO que Matata a la cote. Les dernières notes positives lui décernées par le FMI confirment ces affirmations. Selon un communiqué de presse du Fonds daté le 16 juin, la «RD-Congo a enregistré une forte croissance économique vigoureuse ces dernières années -7% en moyenne au cours de la période 2010-2012- en dépit d’un contexte sécuritaire difficile. La production minière et les investissements y associés restent les principaux moteurs de cette forte croissance, bien que la contribution d’autres secteurs, notamment l’agriculture ait augmenté, poussant ainsi le taux de croissance du produit intérieur brut -PIB- réel à 8,5% en 2013».
Et le communiqué de poursuivre: «Une politique budgétaire restrictive et l’absence de choc majeur sur les prix ont contribué à réduire davantage l’inflation, qui est tombéeà un niveau historique de 1% à la fin de 2013». Le FMI, ébloui, vante aussi le taux de change demeuré remarquablement stable depuis 2010 et «félicite les autorités d’avoir préservé la stabilité du cadre macroéconomique face à un environnement extérieur et intérieur difficile».
Achille KADIMA MULAMBA

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