Ecofin

Kin-kiey: retour nostalgique à l’IFASIC!

En visite de remerciements à ses électeurs à Masimanimba, Kin-kiey s'était vu dans l'obligation de transformer sa tournée en une vaste campagne de mobilisation des tous les ressortissants du Kwilu contre la prise de Goma par le M23
En visite de remerciements à ses électeurs à Masimanimba, Kin-kiey s’était vu dans l’obligation de transformer sa tournée en une vaste campagne de mobilisation des tous les ressortissants du Kwilu contre la prise de Goma par le M23
Le ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication fait un come-back dans l’auditoire qui l’a vu avaler la poussière de la craie blanche. L’environnement a certes beaucoup évolué, mais entre l’IFASIC et Kin-kiey, c’est encore une histoire d’amour
Ça faisait un peu plus de 17 ans qu’il n’avait plus mis ses pieds à l’Institut facultaire des Sciences de l’information et de la communication -IFASIC-, qu’il avait quitté vers la fin des années 90 pour un mandat public puis un exil politique à l’étranger. A l’époque, cette alma mater qui l’a vu débarquer comme professeur chargé du cours de l’Histoire de la presse en provenance de l’Europe où il avait également une charge horaire dans l’une des prestigieuses universités françaises s’appelait encore Institut supérieur des Sciences et techniques de l’information -ISTI. Aujourd’hui, plus de 17 ans après, Kin-kiey, actuellement ministre des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, découvre une autre image de cette institution d’enseignement supérieur où il a presté à une époque où dans l’ex-Zaïre, faire le journalisme n’était pas l’apanage de tout le monde. Les jours passent vite, très vite alors!
En mai 1997 quand il quittait le pays, Tryphon Kin-kiey était ministre de l’Information et porte-parole du tout dernier gouvernement de l’ère Mobutu dirigé par le général Likulia. Un gouvernement de craques -qui n’a duré que 45 jours- mis en place par les chancelleries occidentales accréditées à Kinshasa pour essayer de gérer le chaos qui sévissait dans tout le pays alors que les provinces -régions à l’époque-, villes, territoires, l’armée…faisaient déjà allégeance aux libérateurs.
KKM s’en va et laisse derrière lui une fleurissante carrière d’enseignant, sans compter celle du journalisme momentanément stoppé alors que le Soft international -l’un des plus grands journaux de la presse RD-congolase- était presque au sommet de son apogée. Revenu au pays au lendemain du Dialogue inter-congolais de Sun City, le prof n’a plus goût à l’enseignement. Il est beaucoup plus attiré par la politique. Celle qui va le mener jusqu’au méga ministère des Postes et télécommunications où il règne depuis plus de deux ans.
Il n’avait peut être jamais cru que grâce à se poste, il ferait un come-back parmi les siens, à ses anciennes amours. Le jeudi 29 mai 2014, c’est ce grand jour! KKM a un rendez-vous avec les étudiants de l’IFASIC. Pas seulement les étudiants! Tous ses ex-collègues dont son mentor, le professeur émérite Malembe Tamandiak -fondateur de l’ISTI-IFASIC-, ses anciens étudiants devenus aujourd’hui professeurs, chefs des travaux et autres responsables au sein de l’administration, attendaient, eux aussi, ces retrouvailles. Dans un auditoire modernisé et plein à craquer, KKM n’a que quelques minutes pour faire la connaissance de ses invités. Le plus grand nombre de visages lui est inconnu. Normal! Au centre du débat, la Télévision numérique terrestre -TNT.
Quid? Pour mieux se faire comprendre, comme il en a l’habitude, le professeur ministre commence par la genèse. Il définit la TNT et en établit un parallélisme avec la télévision analogique. Puis, tous les avantages qu’elle présente pour la population qui va gagner en termes de qualité et l’Etat, de dividende numérique. Au bout d’une heure d’exposé, comme ce fut le cas à l’ULK et Révérend Kim, l’assistance est largement éclairée. Eustache Namunanika, enseignant et modérateur du jour, n’a pas eu trop de soucis pour résumer l’exposé du prof.
Les étudiants et autres invités ont retenu que l’Union internationale des télécommunications -UIT- fixe à juin 2015 l’échéance pour tous les pays du monde de migrer de l’analogie vers le numérique. Le gouvernement de la RD-Congo a certes connu un retard mais s’apprête à se récupérer. Exposé terminé, c’est le moment des accolades. Etudiants actuels, enseignants…tous ses disputent un petit mot avec le prodige. Pourquoi pas une photo souvenir! Puis, c’est la visite du chantier de l’IFASIC, initié par l’actuel Comité de gestion avec l’appui des anciens.
L’ère n’est plus à 60 ou 70 étudiants en G1 comme ce fut le cas quand Kiny-kiey partait. Ils sont aujourd’hui plus de 1000 par classe de G1. La culture élitiste s’est envolée. L’IFASIC a opté pour la culture de masse comme toutes les autres universités et doit adapter son cadre d’accueil. A la fin de la visite guidée, le patron des télécoms n’a eu que des justes mots à l’endroit de tout le monde. 17 après, le rendez-vous est pris pour la prochaine fois!
Henry MBUYI         

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page