Un jour nous sépare de la fin du mois de mars 2017. Dédié à la femme, ce mois est célébré en sa date du 08 mars à travers le monde pour permettre à la femme de réfléchir sur sa situation ainsi que sur son apport dans la société. Au Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, le Directeur général Patrice Kitebi n’a pas voulu déroger à la tradition. Il a facilité l’organisation de deux journées de réflexion des femmes travailleuses de son entreprise. Hier jeudi 30 mars au Cercle Elaïs, dans la commune de la Gombe, le DG Kitebi a donné le go de ces assises qui se clôturent ce vendredi. «Je vous exhorte à être des femmes du changement, à développer le respect et l’éthique dans votre parcours professionnel et aussi à faire preuve de votre savoir-faire pour prétendre à des postes de responsabilité. Je suis d’avis qu’à compétence égale, la femme du FPI mérite autant que son collègue homme, ce qui est logique», a déclaré Patrice Kitebi à l’ouverture des travaux. Dans son allocution, Fifi Mobhe, membre du comité d’organisation de ces journées, a par ailleurs relevé certaines injustices que subit la femme du FPI tout en plaidant pour la réduction des disparités dans le traitement des agents féminins.
Les femmes travailleuses du Fonds de promotion de l’industrie -FPI- sont, depuis vendredi 30 mars 2017, en réflexion aussi bien sur leur situation en ce mois de mars arrivé juste à sa fin que sur la situation de leur entreprise. Ces travaux de deux jours, soit de jeudi 30 à vendredi 31 mars, se tiennent au Cercle Elaïs, dans la commune de la Gombe. «Aujourd’hui, nous avons la chance de nous retrouver entre nous, le temps nous est donné pendant ces deux jours d’apprendre et d’échanger non seulement sur le thème de l’année, à savoir: les femmes dans un monde du travail en évolution planète 50-50 d’ici à 2030, comme thème international, ou encore Ensemble pour la parité 50-50 à l’horizon 2030. Investir dans un travail décent et plein emploi pour les femmes dans un climat de paix et d’équité, comme thème national, mais aussi de parler de problèmes propres à notre institution», a expliqué Fifi Mobhe, membre du comité d’organisation de ces journées. Et d’ajouter: «c’est pourquoi, au cours de ces assises, nous allons réfléchir sur notre contribution au défi sur le recouvrement et aussi comment répondre et appliquer les trois principes résumant la nouvelle vision de la haute direction du FPI notamment la gestion participative, la responsabilisation et la rédévabilité». Dans son allocution, Fifi Mobhe a également fait part de certaines disparités existant au sein du FPI dans le traitement des agents féminins face à leurs collègues masculins.
«Notre établissement, le FPI, bien qu’il soit compté parmi les institutions genrées de notre pays, n’a pourtant pas encore élagué certaines disparités liées au genre qui désavantagent de manière considérable les agents féminins. Dans ce cadre, nous pouvons épingler que contrairement à l’article 14 de la Constitution de la République qui élimine toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assure sa protection et sa promotion, la femme du FPI subit encore quelques injustices notamment en matière de la prise en retraite. Car, au FPI, jusqu’à ce jour, la femme est obligée de prendre sa retraite à 60 ans, alors que son collègue homme bénéficie de 5 années de plus». Une autre disparité évoquée par les femmes du FPI à travers leur porte-parole, c’est au niveau du recrutement.
A en croire Fifi Mobhe, il existe toujours un nombre élevé d’hommes que des femmes à l’embauche au FPI. Ce n’est pas tout. Il faut aussi ajouter la possibilité d’accès à certaines formations accordées très souvent aux hommes en l’occurrence la formation des analystes des projets. Les femmes du FPI déplorent aussi leur non accès à des postes de prise des décisions. Pour sa part, le Directeur général du Fonds de promotion de l’industrie, Patrice Kitebi, a, lors de son mot marquant l’ouverture des travaux, d’abord appelé les femmes du FPI à être toujours professionnelles dans ce qu’elles font, soulignant que leur évaluation et leur reconnaissance ne peuvent être basées que sur leur implication à cette nouvelle vision de management de l’établissement. Il a ensuite répondu aux préoccupations de ses collaboratrices en ces termes: «l’accès aux postes de responsabilité doit être mérité par la femme du FPI. Car, elle se doit d’être capable de s’appliquer et de produire un travail de qualité pour prétendre à son ascension.
Déjà, sur le plan du traitement de la femme, en tant qu’agent, la convention collective de notre établissement a bien éradiqué plusieurs disparités qui existaient dans le temps et l’agent féminin a, aujourd’hui, autant de droits que son collègue masculin». Pour ce qui est de la prise en compte de l’âge de départ à la retraite de l’agent féminin à 65 ans, le DG Kitebi a dit ne pas trouver d’inconvénient à ce que cela puisse être aussi applicable aux femmes, étant donné que l’article 14 de la Constitution en parle déjà dans la loi sur la parité homme-femme. «Il en sera donc ainsi, et cela va être acté lors de la révision prochaine de la convention collective», a-t-il rassuré.
Des encouragements et recommandations aux femmes du FPI
Le Directeur général du FPI a par ailleurs exhorté les femmes travailleuses de son entreprise à développer le respect et l’éthique dans leur parcours professionnel et aussi à faire preuve de leur savoir-faire pour prétendre à des postes de responsabilités. «Je suis d’avis qu’à compétence égale, la femme du FPI mérite autant que son collègue homme, ce qui est logique», a-t-il souligné. Patrice Kitebi a promis de prendre des dispositions nécessaires pour que progressivement soit instaurée la parité au niveau de l’accès des femmes aux postes de responsabilités au sein de l’institution. Plusieurs thématiques sont développés dans divers secteurs notamment le genre, les droits de la femme, la santé ainsi que l’épargne. Sauf changement de dernières minutes, les travaux prendront fin ce vendredi 31 mars 2017.
Olitho KAHUNGU
Hiera KABAYAYA
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