EcofinNation

AVZ Minerals Limited éclaire: «le projet de Lithium de Manono n’est ni bradé, ni pris en otage»

La salle «Le capitole» du Kin Arjann by Rotana a servi de cadre, vendredi 15 juillet, à une conférence de presse organisée par le cabinet d’avocats Momentum Attorneys & Advisors et AVZ international Ltd. Devant un parterre de journalistes, Christian Lukusa, Managing partner de Momentum, a balayé les allégations du bradage du projet de Lithium et d’étain de Manono.

Pour AVZ, le projet n’est ni bradé, ni pris en otage. «Beaucoup d’informations erronées ont été rapportées dans les médias. Nous voulons clarifier», a d’entrée de jeu circonscrit Me Lukusa. Rappelant la genèse du projet de Lithium de Manono, Me Christian Lukusa a démontré preuves à l’appui qu’AVZ International a respecté de fond en comble sa part du contrat. «Nous n’avons fait qu’appliquer la joint-venture que nous n’avons d’ailleurs pas élaboré», a-t-il insisté, alors que, depuis quelques jours, AVZ est accusé d’avoir mis les autres parties prenantes à l’écart du projet.

«C’est faux! D’ailleurs, le permis d’exploitation n’a jamais été délivré au nom d’AVZ mais de DATHCOM, société de droit RD-congolais, dans laquelle AVZ est actionnaire majoritaire. Cominière et Dathomir en sont actionnaires minoritaires. Les deux partenaires sont pourtant impliqués dans la gestion. Comminière compte 2 représentants au Conseil d’administration et Dathomir 1 contre 3 pour AVZ», a-t-il expliqué.

Aux accusations de Cominière sur l’étude de faisabilité, Christian Lukusa a évoqué la mauvaise foi du partenaire. En effet, la joint-venture a formellement désigné AVZ pour mener cette étude avec deux conditions essentielles: la réaliser endéans 36 mois avec un taux de rentabilité d’au moins 20%. Chose qui fut faite.

Saisi en août 2020, Cominière n’a malheureusement pas donné suite jusqu’à ce jour. «Arrivé au mois de mai 2021, nous nous sommes vus dans l’obligation de passer à l’action. En effet, les personnes avisées savent qu’un permis de recherche a une validité de 5 ans. Il doit être transformé en permis d’exploitation 6 mois au moins avant son expiration. Pour notre cas, le permis allait expirer en décembre 2021, il fallait donc agir avant le mois de mai. En plus, AVZ a respecté les deux conditions préétablies dans la joint-venture en ce qui concerne l’étude de faisabilité», a-t-il fait remarquer, balayant également d’un revers de la main les accusations de non-paiement des pas-de-porte: «6 millions de dollars ont été versés à Cominière. L’IGF a consulté les preuves de paiement et a blanchi AVZ dans cette histoire».

Plus de 10 mois le dépôt de l’étude de faisabilité, Dathcom attend toujours d’être notifié par le Cadastre minier -CAMI. Officiellement, le blocage se situe au niveau du calcul des droits superficiels, une démarche qui normalement ne prend pas un mois. Une longue attente qui n’est pas sans préjudicier les intérêts de DATHCOM qui attend le permis d’exploitation pour débuter les travaux alors que plus de 500 millions d’USD levés sur le marché international sont déjà disponibles.

«Nous en appelons au leadership du Président de la République. Nous avons présenté un projet intégré qui comprend, en plus de la mine, le développement d’une zone économique spéciale à Manono, la construction d’une voie ferrée, d’une route et d’une unité de traitement d’eau ainsi que la réhabilitation de la centrale électrique de Mpiana-Mwanga», a-t-il conclu.

Aux termes des articles 71 et 71 bis du code minier, l’octroi d’un permis d’exploitation est astreint aux conditions suivantes: l’existence d’un gisement économiquement exploitable en présentant une étude de faisabilité, l’existence des ressources financières nécessaires pour mener à bien son projet, la détermination des types et sources de financement, la détention d’un capital social supérieur ou égal à 40% desdites ressources, l’obtention préalable de l’approbation de l’EIES et du PGES du projet ainsi que la participation de l’Etat au projet à hauteur de 10% des parts. DATHCOM a rempli chacune de ses conditions et a ouvert la porte à l’Etat qui va bientôt faire son entrée dans le capital. A terme, ce projet devrait permettre à la RD-Congo de jouer un rôle charnière dans l’industrie automobile moderne notamment. Marius Mihigo et Etienne Kapita d’AVZ ont également pris part à cette conférence de presse.

WIDAL

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page