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4ème site de sim box démantelé: Kin-kiey en appelle à une franche collaboration des Parquets

Au centre-gauche, en veste noire et chemise blanche, le ministre des PT-NTIC, Tryphon Kin-kiey en compagnie du Premier ministre Matata, chemise blanche manches courtes, lors d'une visite de terrain au Bandundu
Au centre-gauche, en veste noire et chemise blanche, le ministre des PT-NTIC, Tryphon Kin-kiey en compagnie du Premier ministre Matata, chemise blanche manches courtes, lors d’une visite de terrain au Bandundu
Alors que les services de sécurité s’emploient à démasquer les maffieux qui saignent à blanc les caisses de l’Etat, dans les Parquets et au sein de l’administration des PT-NTIC, des complices se battent nuits et jours pour saper la campagne. Si dans les Parquets certains agents retardent le processus de délivrance des mandats de perquisition, dans l’administration des PT-NTIC, certains hauts gradés tentent de protéger sans succès ces maffieux avec qui ils sont complices
Sur le terrain, la campagne contre les fraudeurs des appels internationaux entrants s’intensifie. Le lundi 04 novembre 2013, en plein centre-ville, au deuxième de l’immeuble ex-Esolomua, actuelle Résidence Batetela, en diagonal du somptueux immeuble Crown tower, pas loin du Grand hôtel et de la résidence du Premier ministre, les services de sécurité ont fait une découverte étonnante. Une autre plateforme de piraterie des appels internationaux entrants, sous couvert cette fois-ci d’un cabinet fiduciaire dénommé «TEC PRO fiduciaire et IT solutions», appartenant à un certain Robert Mampuya Kabemba. Mais seulement, pendant que le Parquet tardait encore pour délivrer le mandat de perquisition aux services de sécurité, les sim boxeurs en ont profité pour démonter et déplacer une bonne partie de matériels.
Encore une fois, des avocats… Après la tragédie cabinet Amani avec Jolika Boteti, voilà l’épisode TEC PRO.  Officiellement, au local 5 situé au deuxième niveau de la Résidence Batetela, il s’agit d’un cabinet d’avocats spécialisés dans le domaine de la comptabilité et des impôts. Mais à l’intérieur, dans un local ultrasécurisé situé au fond à gauche, se trouve logées une dizaine de raques, des milliers de cartes sims, des dizaines d’antennes télécoms, une bonne bande passante de capacité internet fournie par Standard télécom…bref, un Switch complet et performant capable de détourner des milliers de minutes en un clin d’œil.
Alertés certainement par des complices du Parquet qui a mis plus de deux semaines avant de délivrer le mandat aux services de sécurité, les techniciens commis au sale boulot n’ont pas malheureusement eu le temps de tout démonter. Ils se sont précipités à déplacer des raques et autres matériels lourds, oubliant l’essentiel. Des milliers de cartes sims utilisées et non utilisées, des cartes de recharge, des correspondances suspectes…tout d’une plateforme en activité.
«C’est depuis 4 jours qu’ils ont démonté leurs matériels. C’est exactement à ce moment que nous avons perdu le signal. Mais Dieu merci, grâce à notre logiciel de géo-localisation, nous avions déjà l’emplacement fixe de la plateforme. C’est la justice qui est très lente dans le processus de délivrance de mandats de perquisition», témoigne un membre de la Commission de lutte contre les sims box. Trouvé sur place, ingénieur Ignace, professeur en informatique à l’ISIPA et technicien maison commis à la maintenance et à la mise en service du serveur n’a pas tergiversé pour passer aux aveux!
«J’avais officiellement écrit au propriétaire pour lui dire que nous devons fermer parce que les services de sécurités sont en pleine opération sur le terrain. Mais je n’ai pas été écouté. Les matériels que nous avons démontés n’ont pas été déplacés. Le propriétaire connait où ils se trouvent…», témoigne-t-il. Tous les travailleurs trouvés sur place sont dans l’émoi. Sauf un seul, le prétendu conseiller juridique de la boite qui a essayé sans réussir d’empêcher les services à faire leur travail. Comme tous les autres travailleurs, il a été lui aussi trouvé sur le lieu du crime. Très vite, le honteux avocat actionne la machine de trafique d’influence. Des colonels et autres galonnés de l’armée sont contactés pour intimider les agents des services en activité. Niet!
Les flics sont assez rodés pour ne pas céder au chantage. Pire encore, même des agents fonctionnaires de l’administration des Postes et télécommunications sont aussi dans le coup. Des inspecteurs, chefs de bureau…la liste est très longue car l’enquête est encore en cours. Un autre a été même surpris sur place à l’arrivée des membres du cabinet du ministre des PT-NTIC. Il serait venu pour tenter de sortir leurs protégés de la merde. Sans succès! Acculé par l’arrivée imminente du ministre sur le lieu, il réussi à s’extirper sur les pointes des pieds.
«Je félicite les services spéciaux la police et le Consortium Agilis et Entreprise Telecom pour ce travail qui va permettre au Trésor public d’encaisser des recettes. Seulement, je regrette le retard constaté dans le chef de la justice dans la délivrance des documents essentiels à la réalisation de ce travail. Nous allons étudier si possible avec ma collègue de la Justice, de prendre un arrêter interministériel pouvant assouplir la procédure et permettre ainsi à la commission de faire correctement son travail», affirme le ministre des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Tryphon Kin-kiey. Quatre sites démantelés en 1 mois e campagne, c’est un record. Mais pour Tryphon Kin-kiey qui est déterminé à renflouer les caisses de l’Etat et doter le gouvernement les moyens de ses ambitions, il ne s’agit nullement de baisse le bras ou de déclarer un temps répits. Au contraire! La campagne va s’intensifier, promet-il. Les téméraires sont avisés.
Henry MBUYI K.

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