Les chroniqueurs culturels venus de différents médias de Kinshasa se sont retrouvés pendant cinq jours, soit du 16 au 20 décembre 2013, à la médiathèque de l’Institut français de Kinshasa où ils ont pris part à l’atelier de formation axé sur la critique cinématographique. Animé par Olivier Berlet, directeur de publication d’Africultures, critique et spécialiste du cinéma d’Afrique, cet atelier était une occasion pour les journalistes RD-congolais d’apprendre les techniques de base non seulement pour mieux rédiger les textes de la critique, mais aussi avoir des notions liées au cinéma afin de traiter avec professionnalisme les sujets qui cadrent avec le 7ème art dans leurs rédactions respectives. L’organisation de cet atelier s’est inscrite également dans un processus selon lequel les journalistes locaux pourront s’insérer dans une dynamique collective plus large.
Dans le souci de rendre plus compétitif les journalistes culturels RD-congolais dans le domaine du cinéma, essentiellement sur la critique cinématographique, la structure Bimpa production en partenariat avec Anakoy Picture, a organisé à l’Institut français de Kinshasa, Halle de la Gombe, un atelier regroupant une quinzaine de professionnels des médias. Cela grâce à l’appui de l’ambassade de France en RD-Congo.
Cette initiation assurée par Olivier Berlet, responsable et directeur de publication d’Africultures et du magazine Afriscope, a permis aux participants d’apprendre différentes techniques pouvant leur servir à regarder désormais un film autrement. Se focalisant principalement sur le cinéma d’Afrique, le formateur n’a pas hésité de brosser tout d’abord son approche historique allant des années 60 à 2000 avant de revenir sur les structures fondamentales du film -scène et séquence.
Olivier Berlet a fait savoir aux participants qu’en critique, la subjectivité est acceptable, mais cela exige des argumentaires solides soutenant les points de vue de son auteur. «Le critique est là pour établir le débat en fournissant les instruments et les arguments du discernement», poursuit-il. Evoquant l’influence de la critique cinématographique, Berlet conclut qu’un film qui a reçu un bon accueil critique bénéficie d’un environnement plus favorable, au moment où des décideurs doivent faire des choix.
Pour joindre la théorie à la pratique lors de cet atelier, l’occasion était offerte aux participants de visionner quelques films et d’en analyser. Parmi ces réalisations, l’on peut citer «Daratt» du Mohamed Saleh, «Assistance mortelle» de Raoul Peck, «Esra» de Newton Aduaka, «Olongo» de la RD-congolaise Clarisse Muvuba, «Mbote» de Tshoper Kabambi, «86 400» de Patrick Kuba, etc.
Cet atelier a été enfin sanctionné par la remise des diplômes. Un geste significatif qui interpelle chaque participant à mettre en pratique les notions apprises pour l’essor du cinéma RD-congolais. Peu avant la clôture, une autre intervenante, Catherine Ruelle, spécialiste du cinéma d’Afrique à la RFI, a échangé avec les journalistes participants sur les techniques d’interview autour d’un film et sur la question du reportage des activités du 7ème art. Pour Tshoper Kabambi, directeur général de Bimpa Production, cet atelier est un moyen pour sa structure d’outiller d’abord les journalistes et ensuite de les placer devant leurs responsabilités dans l’accompagnement des œuvres cinématographiques.
«Mon ambition est de voir le cinéma RD-congolais rayonner à travers le monde. Et pour relever cet art, il faudra un meilleur accompagnement de la part des journalistes du pays, afin qu’il y ait réellement l’émergence», a-t-il souligné.
Olivier Barlet, quant à lui, se réjouit de l’organisation de cet atelier avant de saluer la qualité des participants constituant le potentiel pour le pays.
Pour mettre en pratique les notions apprises, il invite donc les bénéficiaires de cette formation à la lecture des ouvrages du cinéma, au visionnage individuel des films et surtout à participer à des processus collectifs, notamment la Fédération africaine de la critique du cinéma ou encore la fédération international où l’on retrouve des travaux qui sont présentés en commun grâce aux jurys internationaux. «Je pense que cet atelier peut avoir aussi comme fonction de démarrer une inscription des journalistes locaux dans une dynamique collective plus large», a-t-il insisté.
Toutefois, Olivier salue le talent et l’émergence des cinéastes RD-congolais. «Nous constatons aujourd’hui qu’il y a les jeunes réalisateurs qui s’affirment. Nous découvrons des films à paraître qui vont à la fois dans le documentaire relatant la réalité RD-congolaise et d’autre part la fiction en se posant la question de son propre devenir et de ses propres utopies», poursuit le directeur de publication d’Africultures et Afriscope.
Patrick NZAZI
Dans le souci de rendre plus compétitif les journalistes culturels RD-congolais dans le domaine du cinéma, essentiellement sur la critique cinématographique, la structure Bimpa production en partenariat avec Anakoy Picture, a organisé à l’Institut français de Kinshasa, Halle de la Gombe, un atelier regroupant une quinzaine de professionnels des médias. Cela grâce à l’appui de l’ambassade de France en RD-Congo.
Cette initiation assurée par Olivier Berlet, responsable et directeur de publication d’Africultures et du magazine Afriscope, a permis aux participants d’apprendre différentes techniques pouvant leur servir à regarder désormais un film autrement. Se focalisant principalement sur le cinéma d’Afrique, le formateur n’a pas hésité de brosser tout d’abord son approche historique allant des années 60 à 2000 avant de revenir sur les structures fondamentales du film -scène et séquence.
Olivier Berlet a fait savoir aux participants qu’en critique, la subjectivité est acceptable, mais cela exige des argumentaires solides soutenant les points de vue de son auteur. «Le critique est là pour établir le débat en fournissant les instruments et les arguments du discernement», poursuit-il. Evoquant l’influence de la critique cinématographique, Berlet conclut qu’un film qui a reçu un bon accueil critique bénéficie d’un environnement plus favorable, au moment où des décideurs doivent faire des choix.
Pour joindre la théorie à la pratique lors de cet atelier, l’occasion était offerte aux participants de visionner quelques films et d’en analyser. Parmi ces réalisations, l’on peut citer «Daratt» du Mohamed Saleh, «Assistance mortelle» de Raoul Peck, «Esra» de Newton Aduaka, «Olongo» de la RD-congolaise Clarisse Muvuba, «Mbote» de Tshoper Kabambi, «86 400» de Patrick Kuba, etc.
Cet atelier a été enfin sanctionné par la remise des diplômes. Un geste significatif qui interpelle chaque participant à mettre en pratique les notions apprises pour l’essor du cinéma RD-congolais. Peu avant la clôture, une autre intervenante, Catherine Ruelle, spécialiste du cinéma d’Afrique à la RFI, a échangé avec les journalistes participants sur les techniques d’interview autour d’un film et sur la question du reportage des activités du 7ème art. Pour Tshoper Kabambi, directeur général de Bimpa Production, cet atelier est un moyen pour sa structure d’outiller d’abord les journalistes et ensuite de les placer devant leurs responsabilités dans l’accompagnement des œuvres cinématographiques.
«Mon ambition est de voir le cinéma RD-congolais rayonner à travers le monde. Et pour relever cet art, il faudra un meilleur accompagnement de la part des journalistes du pays, afin qu’il y ait réellement l’émergence», a-t-il souligné.
Olivier Barlet, quant à lui, se réjouit de l’organisation de cet atelier avant de saluer la qualité des participants constituant le potentiel pour le pays.
Pour mettre en pratique les notions apprises, il invite donc les bénéficiaires de cette formation à la lecture des ouvrages du cinéma, au visionnage individuel des films et surtout à participer à des processus collectifs, notamment la Fédération africaine de la critique du cinéma ou encore la fédération international où l’on retrouve des travaux qui sont présentés en commun grâce aux jurys internationaux. «Je pense que cet atelier peut avoir aussi comme fonction de démarrer une inscription des journalistes locaux dans une dynamique collective plus large», a-t-il insisté.
Toutefois, Olivier salue le talent et l’émergence des cinéastes RD-congolais. «Nous constatons aujourd’hui qu’il y a les jeunes réalisateurs qui s’affirment. Nous découvrons des films à paraître qui vont à la fois dans le documentaire relatant la réalité RD-congolaise et d’autre part la fiction en se posant la question de son propre devenir et de ses propres utopies», poursuit le directeur de publication d’Africultures et Afriscope.
Patrick NZAZI