En rapport avec la Journée internationale de la femme, la jeune chanteuse Sarah Kalume, révélée au grand public par la téléréalité Vodacom Super star, parle de la situation de la femme dans la musique dans un entretien accordé à «AfricaNews». «Il y a une grande avancée en ce qui concerne la femme qui a été très souvent exploitée dans la musique au mépris de sa -ndlr: bonne- réputation et de son droit à un bon traitement», a-t-elle confié.
La femme bénéficie-t-elle de la même considération que l’homme dans la musique?
Je suis convaincue que oui, car la femme n’est plus cet outil que certains leaders et producteurs utilisaient autrefois sur base de leur apparence seule. Ce qui motive le choix des producteurs de nos jours c’est tout d’abord le talent. C’est une grande avancée concernant la situation de la femme qui très souvent a été exploitée au mépris de sa dignité. Je suis fière de voir que la femme est désormais considérée dans ce business qu’est la musique. Pour moi, c’est la preuve qu’aujourd’hui l’homme et la femme sont tous deux considérés de la même manière.
Ne pensez-vous pas que ceux qui viennent à vos concerts le font pour vous voir vous exhiber et pas forcément pour votre talent de chanteuse?
Il est vrai que certains hommes qui viennent voir les femmes prester sur scène, ne le font pas toujours pour la voix ou même la chanson. Tous les fans n’ont pas les mêmes motivations. Mais observons de plus près: il y a certaines artistes qui s’habillent assez décemment et qui s’attirent des foules lors de leurs prestations. Lorsqu’un artiste se produit sur scène, il doit donner le meilleur de lui-même. Si seulement si c’est une dame qui bouge sur scène, on veut tout de suite en faire un tas. Quand c’est un homme on trouve que c’est logique. Pour moi, cette manière de voir les choses est de la discrimination pure et simple. Il ne faudrait tout de même pas stigmatiser la femme quant à ce, quand on assiste à un concert c’est à la fois pour la voix et le spectacle.
Quel message passez-vous aux femmes RD-congolaises?
Je commence par leur dire de se prendre en charge et surtout ne pas se laisser intimider parce que, de nos jours, ce que les hommes font, les femmes aussi peuvent le faire. Je dirai également que la femme doit se comporter le plus dignement possible afin de restaurer son image longtemps ternie par certaines antivaleurs. Elle doit penser à son instruction afin d’éviter de tomber dans le piège de ces producteurs ou mêmes leaders indélicats. Mes compatriotes doivent savoir dire non à certaines propositions qui ne les honorent pas, mais qui profitent plus aux tireurs des ficelles.
Propos recueillis par Brice NLANDU
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