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RDC : Avec «Droit et économie des finances publiques en RDC», Serge Maabe signe le vade-mecum des Finances publiques

«Dans ce livre, tout y est ou presque. Désormais, on ne peut plus enseigner et parler des finances publiques en RD-Congo et se passer de cet ouvrage. L’auteur est dorénavant un immortel», a commenté le professeur Kaseshi…

C’est un véritable vade-mecum des finances publiques offert à la République. L’ouvrage «Droit et économie des Finances publiques en RDC» de Maître Serge Maabe a été porté sur fonts baptismaux le samedi 5 février au Blazon Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa par Eddy Mundela, premier vice-président du Sénat. Cet ouvrage de plus de 780 pages balaie l’essentiel des thèmes abordés en finances publiques: données générales, règles d’élaboration, de présentation, d’adoption, d’exécution, de contrôle et d’évaluation. Le livre ouvre également une brèche ouverte sur l’histoire économique de la RD-Congo tout en s’appuyant sur les théorèmes de grands penseurs dont Kant. «C’est le fruit de plusieurs années de recherche. L’ouvrage se veut interdisciplinaire. D’abord, le droit avec l’analyse des textes sur lesquels se fondent nos finances publiques tout en misant sur le droit comparé», a expliqué l’auteur.

Préfacé par Jean-François Boudet, l’ouvrage de maître Serge Maabe est, de l’avis du Professeur Kaseshi, une «somme économique». Dans le même sens, le Professeur Musila a salué un travail assidu tout en ouvrant le débat sur la vraie application du Budget de l’Etat, application du programme politique de la majorité. «Est-il l’adaptation des ODD ou l’application des injonctions des bailleurs des fonds», s’est-il interrogé tout en questionnant sur la place du citoyen lambda dans ce processus.

Contrôle politique des finances publiques

Pour sa part, le député Eric Tshikuma s’est appesanti sur les propositions contenues dans le chapitre 4 de la 6ème partie. Quand l’auteur affirme que «c’est grâce à l’œil du Parlement sur le gouvernement qu’il est possible que le peuple garde son œil sur les élus», Tshikuma pense lui que sans le contrôle parlementaire, le peuple est perdant. «Le contrôle parlementaire consiste à étudier l’impact des politiques publiques mises en œuvre par le pouvoir public en vue de déterminer si les moyens utilisés ont produit des résultats ou si ils ont été gaspillés», a fait savoir l’élu de la Funa, précisant que l’ouvrage est ni plus ni moins qu’une interpellation collective. «Ceci exige en nous un agir collectif déterminant et salvateur pour l’intérêt supérieur de la nation. Nous devons donc arriver à changer de paradigme pour reformer en profondeur les pratiques des contrôles parlementaires», a-t-il ajouté.

Parmi les réformes proposées dans l’ouvrage, le raccourcissement du calendrier budgétaire dans les deux chambres. De l’avis de l’auteur, l’Assemblée nationale devrait avoir le monopole de l’examen de la Loi des finances et le contrôle de sa bonne exécution alors que le Sénat devrait dorénavant s’occuper de la reddition des comptes.

Une proposition qui, selon Tshikuma, offre «une certaine complémentarité entre les deux chambres du Parlement». «En tant qu’opérateur de média, je suis renforcé dans ma détermination de démocratiser le débat public sur la gestion de nos finances publiques. En tant que parlementaire, je me suis enrichi dans les réflexions en vue de contribuer au débat parlementaire en connaissance de cause et à cause des connaissances», s’est réjoui le député Tshikuma, regrettant cependant la montée des discours populistes qui froissent les contraintes budgétaires dans une société ou le peuple veut tout et tout de suite.

Plusieurs personnalités politiques, scientifiques et sociales ont rehaussé de leur présence le vernissage de cet ouvrage, désormais incontournable dans l’étude et la gestion des finances publiques en RD-Congo. Serge Maabe est philosophe, avocat, économiste, politologue et ancien député provincial.

Dandjes LUYILA

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