Dans le cadre du Projet «Femmes et hommes, progressons ensemble», l’ONG Art en actions présente 32 spectacles dans différents lieux publics de Kinshasa, la capitale RD-congolaise, du 23 janvier au 17 février 2017. Poursuivant cette série d’activités de sensibilisation sur les violences basées sur le genre, l’équipe d’Art en actions a organisé un autre spectacle de comédie musicale éducative lundi 13 février 2017 dans la commune de Masina, quartier 3. Cette campagne de sensibilisation prône la non-violence à la femme à travers l’histoire d’une jeune fille de 14 ans nommée Mayo, abandonnée par ses parents. Le moins que l’on puisse dire est que ce spectacle a démontré la force de la comédie musicale comme un outil de médiation sociale et culturelle.
«Les violences basées sur les genres» a été le thème abordé lors du spectacle proposé par l’ONG Art en actions, soucieuse de promouvoir la dignité de la femme RD-congolaise, lundi 13 février 2017 dans la commune de Masina, quartier 3. Comme le veut la tradition, ce spectacle de comédie musicale pleinement réussi qui lance un cri de cœur à la non-violence contre les enfants, met en scène l’histoire d’une jeune fille de 14 ans nommée Mayo. Sous la pression de ses parents lui obligeant de tourner le dos aux études pour embrasser précocement la vie adulte, cette jeune fille a connu une mésaventure. Touchée par le message que véhicule cette comédie musicale, Annie Biasi Biasi, l’une des actrices sur scène, témoigne: «nous poursuivons beaucoup d’objectifs, notamment le bien de nos familles. Et si nous avons choisi la commune de Masina, c’est parce qu’elle est parmi les communes où la plupart des enfants sont abandonnés à eux-mêmes. Les problèmes liés aux violences basées sur le genre sont fréquents.
Raison pour laquelle aujourd’hui, nous sommes descendus à Masina pour donner ce message qui raconte l’histoire d’une fille de 14 ans au nom de Mayo qui était victime d’une mésaventure de ses parents et a subi de traitement inhumain». Et de poursuivre: «nous avons travaillé pendant un mois pour organiser ce spectacle et cela nous prenait des journées entières, raison pour laquelle vous avez constaté que le spectacle s’est passé avec beaucoup d’énergie. Et après cette production de Masina, où on a eu la chance d’avoir un public présent et réceptif, et qui nous espérons investir pour propager ce message, nous serons aussi à Kimbanseke, Kingansani et à Masina Sans fil. Et l’ONG Art en actions ne se limite pas seulement ici. Nous avons également des pistes des solutions face à des personnes confrontées à des tels problèmes».
A l’en croire, la famille est la cellule de base pour le développement d’un pays. Et si au niveau des familles tout va bien, le pays aussi sera développé. D’où, il revient à tous et particulièrement aux artistes à travers leurs œuvres d’aider le pays à aller de l’avant. De son côté, le public se dit touché par ce message fort et important. «Ici à Masina, de tels problèmes sont vraiment fréquents. Et j’ose croire que le message est reçu et bien capté. Surtout aux concernés qui envoient très tôt leurs petites filles à la vie adulte», confie un spectateur.
Une nouvelle perception de la masculinité et la féminité
Cette activité culturelle entre dans le cadre du Projet «Femmes et hommes, progressons ensemble» qui prévoit 32 spectacles dans différents lieux publics de Kinshasa, du 23 janvier au 17 février 2017. C’est une campagne de sensibilisation sur les violences basées sur le genre, réalisée par Art en actions en partenariat avec l’UNICEF, l’Union européenne -UE- et le ministère de Genre, famille et enfant. Le Projet «Femmes et hommes, progressons ensemble» vise une nouvelle perception de la masculinité et la féminité, en outre à travers les messages: «Pas de mariages avant l’âge de 18 ans» et «Filles et garçons tous à l’école».
Roddy Grâce BOSAKWA
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