Culture

Les réalisateurs d’Afrique centrale se donnent rendez-vous à Kinshasa

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C’est depuis hier mardi 10 novembre qu’il se tient à Kinshasa la deuxième édition du Festival vision documentaire. Au programme, cinq films des réalisateurs d’Afrique centrale sont retenus. Il s’agit entre autres, de «La voie des statuettes» de Pascale Touloulou du Congo-Brazza, «Faire le deuil» de Kader Allamine du Tchad, «Bêafrica» de Pascale Gabriella Serra de la RCA, «Le club des silencieux» d’Yveline Pontalier du Gabon, et «Maman Colonelle» de Dieudo Hamadi de la RD-Congo.
Outre les soirées de projection, les réalisateurs de la région profiteront également de cette rencontre pour échanger et réfléchir autour des questions liées à leur métier, a laissé entendre, à la faveur d’un point de presse, Tshoper Kabambi, producteur-réalisateur RD-congolais et un des membres du comité d’organisation de ce festival.
 
Déjà, mardi 10 novembre 2015 lors de la soirée d’ouverture organisée à la grande halle de l’Institut français de Kinshasa, Pascal Touloulou, avec son film-documentaire «La voie des statuettes», a convié les amoureux du 7ème art à découvrir les richesses culturelles africaines. Cette Brazza-congolaise nous conduit à une visite dans le Musée Malouango de Pointe-Noire où elle a emprunté, avec la permission du conservateur, trois statuettes, symboles de culte et de rituels dans trois régions du Congo. Pour Touloulou, il était question de comprendre leur signification.
Partout où la réalisatrice passe, elle tente d’avoir de plus amples explications sur ces œuvres traditionnelles. Même juste après cette projection de l’IF, le public n’a pas manqué de coller, chacun à sa manière, une signification à ces statuettes. Un autre film qui fera parler de lui, durant le Festival vision documentaire est «Bêafrica» -République centrafricaine en langue Sango- de la centrafricaine Pascale Serra. Courageuse, cette dernière évoque une question de l’heure et préoccupante de son pays. Avec sa caméra, la réalisatrice recueille des témoignages de ses compatriotes vivants au pays et en France sur la possibilité d’un éventuel retour en RCA, où la crise sévit encore, afin de s’installer et contribuer au redressement de ce pays.
Elle, au moins, s’est décidée d’y retourner pendant que d’autres réfléchissent encore, a-t-elle dit. Pascalle Gabriella Serra se pose la question de savoir si un citoyen a-t-il des devoirs envers un pays qui traverse depuis plusieurs années une série de crises politiques, économiques et sociales. Peut-il se dire patriote? Toutes ces questions obtiennent leurs réponses via la série de témoignages des centrafricains. Il est vrai que la sélection des films pour cette deuxième édition du Festival vision documentaire mérite d’être appréciée compte tenu des thématiques abordées par tous ces réalisateurs qui prennent part à cette fête du cinéma.
C’est le cas aussi des documentaires tels que «Faire le deuil» du Tchadien Kader Allamine, «Le club des silencieux» de la Gabonaise Yveline Pontalier et surtout «Maman Colonelle» du RD-Congolais Dieudo Hamadi. Ce dernier parle d’une officiée de la Police nationale congolaise -PNC- chargée de la protection des enfants et de la lutte contre les violences sexuelles. «Maman colonelle» travaille avec ténacité dans la partie Est de la RD-Congo notamment à Bukavu, puis à Kisangani, son présent lieu d’affectation.
Sont également prévus au cours du festival, les rencontres professionnelles. Ces tables rondes constitueront des lieux de débats autour des festivals de cinéma et le documentaire en Afrique centrale, ainsi que sur les problématiques des documentaristes d’Afrique centrale regroupés au sein du Réseau des documentaristes d’Afrique centrale – REDOAC. A cela s’ajoute aussi la présentation, jeudi 12 novembre 2015 à l’Institut français, de la nouvelle collection baptisée «Kin réalités».
Un projet réunissant trois réalisateurs et producteur RD-congolais, à savoir: Tshoper Kabambi de Bimpa Production, Didace Kawang de l’UNIPROC et Clarisse Muvuba de Clar’image. A en croire Antoine Yvernaut, attaché audiovisuel pour la région Afrique centrale à l’Ambassade de France à Kinshasa, qui a loué cette initiative, «Kin réalités», consiste à présenter un concept commun relatant les réalités de Kinshasa.
 
Patrick NZAZI

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