«Ecrire un ouvrage relève de l’esprit à partager avec le monde. C’est un témoignage d’une réalité en tant qu’observateur et acteur durant ma carrière politique et diplomatique. C’est aussi une manière d’inscrire mon nom sur les annales de l’histoire RD-congolaise à travers cet ouvrage», confie l’auteur
La sécession katangaise demeure une préoccupation de tous. Cela ne laisse personne indifférent, y compris l’éminent diplomate Jacques Masangu-a-Mwanza, père de son fils, Jean-Claude Msangu, ancien gouverneur de la BCC. Dans sa récente publication intitulée «Le Katanga, que veut-il: mémoires d’un ambassadeur» dont le vernissage a eu lieu mercredi 20 novembre 2013 au prestigieux restaurant Le Palais dans la commune de Ngaliema en présence de la crème pensante et de certaines hautes personnalités politiques RD-congolaises, Masangu aborde avec délicatesse cette épineuse question de l’heure, tout en affichant son opposition à l’idée de la sécession de la province du Katanga. Une lecture intelligente et imminente de cette œuvre littéraire s’impose, suggèrent certains observateurs. Car l’auteur présente sa compréhension sur la crise katangaise, mieux, RD-congolaise.
En procédant au baptême de cet ouvrage, le ministre de la Jeunesse, Sports, Culture et Arts, Baudouin BanzaMukalayiSungu, a reconnu la valeur de Jacques Masangu, qui reste un grand monument de l’histoire de la RD-Congo. A travers ce livre de 214 pages, contenant 19 chapitres publié aux éditions ICREDES, l’auteur donne sa compréhension de la crise katangaise, tout en abordant la genèse du mouvement de la sécession katangaise. Ce diplomate chevronné a préféré le jour de sa naissance pour procéder au vernissage de son livre.
Né le 20 novembre 1928, Jacques Masangu a attendu ce jour pour marquer enfin ces deux événements majeurs, a révélé le professeur Antoine Manda Tchebwa, modérateur de la circonstance. C’est donc une manière pour l’auteur d’offrir à l’opinion, à la jeunesseparticulièrement, une œuvre de très haute portée historique. En résumant la préface rédigée par Simon Ngoy Ilunga, le professeur Tshizungu a souligné que dire des choses aussi importantes à la postérité revêt aussi d’un grand témoignage avant de revenir sur le contenu de l’ouvrage.
Jacques Masangu déplore le fait que dans les années 1960, l’homme blanc a longtemps recouru à une pratique ethno-tribale. Cela, poursuit-il, persiste jusqu’à ces jours. Cependant, relève l’auteur de la préface, cela n’enlève en rien la qualité d’unificateur dont ce brillant diplomate a fait montre durant toute sa carrière. «Le peuple katangais n’a pas raison de chercher son indépendance», persiste Simon Ngoy. Et de renchérir: «Une politique de proximité serait une bonne chose pour mettre fin au clivage qui mine la province».
Faisant l’exégèse du livre, l’historien de mentalité KambayiBwatsha a relevé pour sa part que Jacques Masangu-a-Mwanza, à travers sa publication, présente sa compréhension sur la crise katangaise, sinon RD-congolaise. L’auteur place au centre de ses préoccupations la crise RD-congolaise en pointant du doigt le Katanga. Il présente le contenu de cette crise selon son discernement et son expérience, en utilisant surtout une expression phare: conscience tribale.
Jacques Masangu ne cesse de s’interroger: «le Katanga, que veut-il ?». A l’en croire, cette partie de la RD-Congo a toujours porté l’image d’un Etat à part depuis l’Etat indépendant du Congo -EIC. Cet esprit est observé jusqu’à ces jours, insiste-t-il dans l’un des chapitres de cet ouvrage.
Ensuite, il décrit brièvement le film des événements ayant caractérisés ce mouvement sécessionniste.
Cette question que pose Jacques Masangu-a-Mwanza reste toujours d’actualité. Très confiant, l’auteur souligne que le Katanga vivra heureux dans un Congo indépendant et libre.
Dans son intervention, l’auteur, le diplomate aguerri Masangu a eu les mots justes: «Ecrire un ouvrage relève de l’esprit à partager avec le monde. C’est un témoignage d’une réalité en tant qu’observateur et acteur durant ma carrière politique et diplomatique. C’est aussi une manière d’inscrire mon nom sur les annales de l’histoire de la RD-Congo à travers cet ouvrage». Juste après, l’auteur s’est fait l’honneur de dédicacer les exemplaires que c’étaient procurés quelques curieux et amoureux de l’histoire de la RD-Congo. Masangu lègue donc à la progéniture, un chef-d’œuvre d’une grande envergure, a reconnu une autorité politique d’origine katangaise.
L’expérience au service de son pays
Jacques Masangu reste un acteur de première heure. D’aucuns ne cessent d’affirmer haut et fort qu’il est un ambassadeur tout terrain. De Joseph Kasa-Vubu à Joseph Kabila, en passant par le Maréchal Mobutu et Laurent Désiré Kabila, Jacques Masangu-a-Mwanza a toujours été l’unique à être désigné pour représenter le pays au cœur de l’Europe, selon certains témoignages.
Il a été en 1960, vice-président du Sénat et plusieurs fois ambassadeur de la RD-Congo dans différents coins de la planète, notamment à Washington, en Allemagne, en Autriche etc. Représentant officiel de la RD-Congo au FAO, consultant diplomatique de M’Zée Kabila, Jacques Masangu était aux commandes de la seule compagnie aérienne du pays, Air Congo, où il a révélé son sens managérial grâce à une expérience douée. Si les Américains gardent à l’esprit la mémoire de Georges Washington, les RD-Congolais, à leur tour, ne doivent pas oublier ceux qui ont apporté une pierre à l’édifice de ce pays. Parmi ceux-là, se compte Jacques Masangu-a-Mwanza!
Patrick NZAZI
La sécession katangaise demeure une préoccupation de tous. Cela ne laisse personne indifférent, y compris l’éminent diplomate Jacques Masangu-a-Mwanza, père de son fils, Jean-Claude Msangu, ancien gouverneur de la BCC. Dans sa récente publication intitulée «Le Katanga, que veut-il: mémoires d’un ambassadeur» dont le vernissage a eu lieu mercredi 20 novembre 2013 au prestigieux restaurant Le Palais dans la commune de Ngaliema en présence de la crème pensante et de certaines hautes personnalités politiques RD-congolaises, Masangu aborde avec délicatesse cette épineuse question de l’heure, tout en affichant son opposition à l’idée de la sécession de la province du Katanga. Une lecture intelligente et imminente de cette œuvre littéraire s’impose, suggèrent certains observateurs. Car l’auteur présente sa compréhension sur la crise katangaise, mieux, RD-congolaise.
En procédant au baptême de cet ouvrage, le ministre de la Jeunesse, Sports, Culture et Arts, Baudouin BanzaMukalayiSungu, a reconnu la valeur de Jacques Masangu, qui reste un grand monument de l’histoire de la RD-Congo. A travers ce livre de 214 pages, contenant 19 chapitres publié aux éditions ICREDES, l’auteur donne sa compréhension de la crise katangaise, tout en abordant la genèse du mouvement de la sécession katangaise. Ce diplomate chevronné a préféré le jour de sa naissance pour procéder au vernissage de son livre.
Né le 20 novembre 1928, Jacques Masangu a attendu ce jour pour marquer enfin ces deux événements majeurs, a révélé le professeur Antoine Manda Tchebwa, modérateur de la circonstance. C’est donc une manière pour l’auteur d’offrir à l’opinion, à la jeunesseparticulièrement, une œuvre de très haute portée historique. En résumant la préface rédigée par Simon Ngoy Ilunga, le professeur Tshizungu a souligné que dire des choses aussi importantes à la postérité revêt aussi d’un grand témoignage avant de revenir sur le contenu de l’ouvrage.
Jacques Masangu déplore le fait que dans les années 1960, l’homme blanc a longtemps recouru à une pratique ethno-tribale. Cela, poursuit-il, persiste jusqu’à ces jours. Cependant, relève l’auteur de la préface, cela n’enlève en rien la qualité d’unificateur dont ce brillant diplomate a fait montre durant toute sa carrière. «Le peuple katangais n’a pas raison de chercher son indépendance», persiste Simon Ngoy. Et de renchérir: «Une politique de proximité serait une bonne chose pour mettre fin au clivage qui mine la province».
Faisant l’exégèse du livre, l’historien de mentalité KambayiBwatsha a relevé pour sa part que Jacques Masangu-a-Mwanza, à travers sa publication, présente sa compréhension sur la crise katangaise, sinon RD-congolaise. L’auteur place au centre de ses préoccupations la crise RD-congolaise en pointant du doigt le Katanga. Il présente le contenu de cette crise selon son discernement et son expérience, en utilisant surtout une expression phare: conscience tribale.
Jacques Masangu ne cesse de s’interroger: «le Katanga, que veut-il ?». A l’en croire, cette partie de la RD-Congo a toujours porté l’image d’un Etat à part depuis l’Etat indépendant du Congo -EIC. Cet esprit est observé jusqu’à ces jours, insiste-t-il dans l’un des chapitres de cet ouvrage.
Ensuite, il décrit brièvement le film des événements ayant caractérisés ce mouvement sécessionniste.
Cette question que pose Jacques Masangu-a-Mwanza reste toujours d’actualité. Très confiant, l’auteur souligne que le Katanga vivra heureux dans un Congo indépendant et libre.
Dans son intervention, l’auteur, le diplomate aguerri Masangu a eu les mots justes: «Ecrire un ouvrage relève de l’esprit à partager avec le monde. C’est un témoignage d’une réalité en tant qu’observateur et acteur durant ma carrière politique et diplomatique. C’est aussi une manière d’inscrire mon nom sur les annales de l’histoire de la RD-Congo à travers cet ouvrage». Juste après, l’auteur s’est fait l’honneur de dédicacer les exemplaires que c’étaient procurés quelques curieux et amoureux de l’histoire de la RD-Congo. Masangu lègue donc à la progéniture, un chef-d’œuvre d’une grande envergure, a reconnu une autorité politique d’origine katangaise.
L’expérience au service de son pays
Jacques Masangu reste un acteur de première heure. D’aucuns ne cessent d’affirmer haut et fort qu’il est un ambassadeur tout terrain. De Joseph Kasa-Vubu à Joseph Kabila, en passant par le Maréchal Mobutu et Laurent Désiré Kabila, Jacques Masangu-a-Mwanza a toujours été l’unique à être désigné pour représenter le pays au cœur de l’Europe, selon certains témoignages.
Il a été en 1960, vice-président du Sénat et plusieurs fois ambassadeur de la RD-Congo dans différents coins de la planète, notamment à Washington, en Allemagne, en Autriche etc. Représentant officiel de la RD-Congo au FAO, consultant diplomatique de M’Zée Kabila, Jacques Masangu était aux commandes de la seule compagnie aérienne du pays, Air Congo, où il a révélé son sens managérial grâce à une expérience douée. Si les Américains gardent à l’esprit la mémoire de Georges Washington, les RD-Congolais, à leur tour, ne doivent pas oublier ceux qui ont apporté une pierre à l’édifice de ce pays. Parmi ceux-là, se compte Jacques Masangu-a-Mwanza!
Patrick NZAZI