Culture

Enock Kiyombo déterminé à promouvoir le cinéma en RD-Congo

Enock Kiyombo est un réalisateur, acteur et scénariste RD-congolais. Au cours d’une interview accordée à «AfricaNews», ce cinématographe a parlé de «La manie du vieux mafieux», son dernier court métrage dont l’avant-première est intervenue au mois d’octobre 2020 à l’espace «Esi Esimbi» à la 7ème rue Limete résidentiel. Il a également flashé quelques un de ses prochains tout en affichant sa détermination à valoriser, vulgariser et promouvoir le cinéma RD-congolais. Créer un réseau de distribution des films est désormais son cheval de bataille. Entretien.

Qu’est-ce que vous a motivé à réaliser le film «La manie du vieux mafieux»?

La raison est un peu complexe. Tout est parti d’un décor, d’une découverte, d’un désir et d’une envie de pouvoir se lancer dans la casquette d’un réalisateur.

Quel est le thème de ce film?

Mon film raconte l’histoire d’un mafieux qui manipulait deux jeunes qui sont en même temps frères et mercenaires et qui travaillaient pour une seule personne sans le savoir. Un mafieux qui utilise une manie pour tromper deux jeunes qui s’aiment très bien. C’est de là que j’ai trouvé le titre «la manie du vieux mafieux». Après la sortie dudit film, mes amis m’ont beaucoup félicité parce que mon court métrage avait donné une leçon à des milliers de personnes.

Quelle leçon peut-on tirer de votre film?

La thématique de ce film tourne tout autour de l’union. Il lance un message essentiel, celui de montrer aux gens comment vivre ensemble et en harmonie. Ça ne nous envoie pas à être séparatiste. Car, dit-on, l’union fait la force. Si aujourd’hui les choses ne marchent pas bien dans notre pays, c’est en partie à cause du manque de collaboration entre les autorités compétentes. Or, pour réussir, on doit travailler main dans la main. En tant que réalisateur c’est mon premier film. Mais en tant qu’acteur, j’ai eu la chance de tourner dans plusieurs œuvres cinématographiques.

Comment le film a-t-il été accueilli?

Le public s’est montré plutôt enthousiaste avec un succès intéressant en termes d’entrée, de consommation, d’appréciation mais aussi d’accueil du public. La sortie officielle de ce court métrage a eu lieu au mois d’octobre 2020 à la 7ème rue Limete résidentiel à l’espace «Esi Esimbi». Plus de 700 personnes y ont participé. Limete a bougé ce jour-là. Récemment, le film a été projeté à l’Institut français dans la commune de la Gombe pour collecter des fonds afin de pouvoir continuer la version puisque c’est un projet pilote.                             

Ecrire un film, comment vous vous y prenez?

D’habitude, je ne me focalise vraiment pas sur la recherche du titre. J’écris d’abord l’histoire, le reste vient naturellement.

Quels sont vos projets dans ce monde cinématographique?

J’ai beaucoup de projets. Notre pays est au bas de l’échelle en ce qui concerne le cinéma. Mon rêve est de créer un réseau de distribution des films parce qu’aujourd’hui on a remarqué que nos films ne sont pas consommés par le public local. Il y a quelques années, le groupe Salongo faisait partie des meilleurs films en Afrique, aujourd’hui nous sommes down. Il faut se battre pour que nos films soient connus, consommés et classés au rang des films étrangers diffusés dans des chaines comme: Novelas, Novelas F plus, Zee Magic et autres… Ce ne sont pas les idées qui manquent. Nous réfléchissons notamment à des projections dans les rues et les milieux scolaire et universitaire. D’ailleurs, je l’ai fait en 2021, j’ai pu réunir 5 écoles et deux universités, beaucoup de gens y ont pris part. Tout ça c’est pour promouvoir le cinéma en RD-Congo.Propos recueillis par Triomphe EFONGE

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page