Culture

Dak’art 2016: les artistes invités à soumettre leurs candidatures

Une des oeuvres présentée à la 11ème biennale
Une des oeuvres présentée à la 11ème biennale
Ayant pour titre «La cité dans le jour bleu», la 12ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain -Dak’art- se tiendra du 03 mai au 02 juin 2016 à Dakar au Sénégal où les professionnels des arts visuels venus de divers coins du monde se fixent rendez-vous tous les deux ans. Occasion de découvrir encore une fois les œuvres des créateurs contemporains d’origine africaine. Cette grand’messe des arts rend la ville très mouvementée à travers des expositions qui s’organisent dans différents lieux soit dans la catégorie IN ou dans la partie OFF.    
 
Le pays de la Teranga s’apprête déjà à abriter la 12ème édition de la Biennale de Dakar. Organisée par le ministère de la culture et de la communication du Sénégal, cette rencontre sera mise en œuvre, comme d’habitude, par le Secrétariat général dirigé, cette fois-ci, par Mahmadou Rassouloulaye Seydi qui aura à ses côtés une équipe forte et surtout bien outillée. Notamment d’un comité scientifique…d’une direction artistique dont la charge vient d’être confiée à Simon Njami, écrivain et commissaire d’exposition indépendant. A travers «Ré-enchantements», l’exposition internationale, au cœur de la manifestation, entend montrer une Afrique et des Africains dont l’objectif est de ré-enchanter le monde, espère l’équipe de Dak’art. Pour y parvenir, cela sera donc le résultat d’une sélection d’artistes africains et de la Diaspora. Et, c’est depuis le 28 octobre dernier le Secrétariat général a lancé un appel à candidatures pour la participation des artistes à l’exposition. Il est ouvert jusqu’au 21 décembre 2015. Le dossier de candidature dûment rempli et les documents requis, réunis sur un disque CD, doivent être envoyé au Secrétariat général de la Biennale avant la date limite, renseigne un communiqué parvenu à «AfricaNews». Il s’agit notamment d’une biographie de l’artiste, d’un texte de présentation des cinq œuvres en lien avec le thème de la biennale et les visuels en haute définition. S’inspirant de l’extrait d’un des poèmes de Senghor: «Ta voix nous dit la République, que nous dresserons la Cité dans le jour bleu: Dans l’égalité des peuples fraternels. Et nous répondons: Présents, O Guelowâr», le directeur artistique de la 12ème édition de Dak’art souhaite présenter des artistes qui oseront se dire, sans honte et sans pudeur, Africains à la face du monde, en faisant fi de tous les préjugés et de tous les regards qui ont été portés sur le continent. Simon Njami affirme, au risque de paraître scandaleux, que l’on ne nait pas Africain, mais on le devient. Selon ce penseur, devenir, c’est naitre au monde et c’est se découvrir. C’est opérer des choix existentiels qui vont déterminer la direction que va prendre la vie de chacun. «La seule manière d’appréhender cette Afrique dont chacun semble connaître la définition est de rassembler les pièces éparses de ce puzzle plusieurs fois millénaire. Devenir revient à exprimer au monde un point de vue. Et il n’est pas d’expression sans langage», dit-il. Et de poursuivre: «comprendre les artistes dits Africains, c’est être capable de déchiffrer le langage original dans lequel chacun, à sa manière, dit son appartenance au monde. Car appartenir à un territoire et tenter d’en définir les contours ne doit pas nous faire perdre de vue le fait que tout territoire est avant tout une métaphore difficile à circonscrire». Voilà autant d’éléments que Simon Njami veut ressortir à la prochaine biennale. Toutes les batteries sont en marche au 1er étage du bâtiment abritant le Secrétariat général de la Biennale de Dakar au numéro 19 de l’avenue Hassan II -Ex Albert Sarraut- dans la capitale sénégalaise. Dak’Art est la toute première biennale d’art contemporain du continent africain, fondée en 1994. Elle reste aujourd’hui la principale manifestation africaine dédiée à la création contemporaine.
 
Patrick NZAZI

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