Culture

11ème Biennale de l’art africain: la flamme de l’art contemporain s’allume à Dakar

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C’est depuis vendredi 9 mai 2014 que les lampions de la 11ème Biennale de l’art africain contemporain axé sur le thème «Produire le commun» se sont allumés à Dakar, au Sénégal. Artistes, galeristes, commissaires d’exposition, critiques d’art, experts et journalistes venus de différents coins de la planète se sont retrouvés au Grand Théâtre national où le go a été donné par le Premier ministre du Sénégal, Aminata Traoré. Plus de cinquante pays y prennent part à ce grand rendez-vous des arts visuels sur le plan continental.
Présentant l’aperçu général de cette 11ème édition, la présidente du comité d’orientation, Thérèse Diata, a fait part au Premier ministre sénégalais, représentant le président MackySall, de la nécessité d’un musée d’art contemporain moderne au pays de la Teranga -Sénégal-, afin de sauvegarder les créations de ses artistes. Elle a en outre profité de l’occasion lui offerte pour revenir sur l’autonomie tant réclamée de la Biennale.
Cela en vue de trouver un nouveau souffle de vie, espère la galeriste Diata, avant de se réjouir du travail abattu par le secrétariat général de Dak’art, l’équipe scientifique et le comité de sélection. Reconnaissant que la culture est le socle du développement et du rayonnement du continent africain, le ministre marocain de la culture, présent lors de cette cérémonie, a, pour sa part, indiqué qu’il s’agit ici de renouveler l’engagement de son pays dans l’accompagnement de Dak’art. «La biennale vise à révéler une Afrique créatrice, innovante… Je manifeste donc ma gratitude envers l’organisation s’agissant de l’importante participation du Maroc à la Biennale de Dakar 2014», a-t-il indiqué.
De son côté, le responsable de la direction de la diversité culturelle à l’Organisation internationale de la francophonie -OIF- a précisé que l’organisation de cette activité s’inscrit dans la droite ligne de l’OIF sur sa politique culturelle. Elle a ensuite précisé que le prix d’une valeur de Euros 15.000, décerné à un artiste à chaque biennale vise notamment à assurer la dotation, la création… de l’artiste lauréat. Une manière pour cette organisation des pays et gouvernements de l’espace francophone de contribuer à la promotion des artistes et de leurs œuvres.
Le temps fort très attendu est celui de l’annonce des lauréats. Avant de procéder à cela, l’un des membres du comité de sélection, Abdelkader Damani, parlant au nom d’autres membres, a tout d’abord félicité les 61 artistes sélectionnés à l’exposition internationale avant de revenir sur leur choix: techniques, créativité et autres.
De son côté, le Premier ministre Aminata Traoré a encore une fois confirmé que Dak’art est un rassemblement planétaire et le brassage entre artistes. Cela n’est pas à redouter. Avec un nombre important des visiteurs, l’on pense bien que la biennale de l’art africain contemporain confirme sa place sur l’échiquier continental voire mondial. «L’art africain s’inscrit dans une perspective faciale», souligne le PM Traoré.
Par ailleurs, cette année, le Grand Prix Léopold Sédar Senghor offert par le Président sénégalais est revenu en ex-aequo à l’artiste algérien Driss Wadiri et Ola Hamadou. Tandis que la Camerounaise Justine Gaga a remporté le prix Culture et patrimoine. Le Prix de l’OIF est décerné au jeune artiste sénégalais Sidy Diallo. Faten Roussi, a pour sa part, remporté le Prix de la ville de Dakar. Celui de la Fondation Blachère est attribué à Miloumbi Yambe. AmiriDiop du Sénégal a raflé le Prix Omar Ndawo. Gibril André Diop a, quant à lui, remporté le Prix de l’UEMOA, alors que le Prix Centre soleil est revenu à RudaRoben de la Tunisie.
Patrick NZAZI
Depuis Dakar

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