Kamerhe revient dans le jeu. Par la grande porte. À la Présidence de la République, d’où il était parti pour deux ans à la Prison de Makala. Près de deux mois après son acquittement dans l’Affaire 100 jours et la première audience chez le Président de la République, cet adepte de l’omniprésence entreprend de réapparaître devant les caméras…
Premier acte: au mariage de Fanny Tshisekedi samedi 13 août. Ses photos en compagnie de son épouse Hamida font le buzz. Tout est communication.
Deuxième acte: lundi 22 août, à la réunion du Bureau politique de son parti, l’UNC. Ici, il se fend d’un message qui risque de faire tache d’huile, affirmant avoir entamé, après l’entretien fructueux qu’il a eu avec le Chef de l’État, “des contacts, à la demande des ambassadeurs, pour discuter du problème qui aujourd’hui gangrène l’Est de la RDC”, assurant que “les mêmes consultations vont se poursuivre avec les leaders politiques et de la Société civile, de telle sorte que nous puissions avoir une Union sacrée des intelligences congolaises et faire face aux problèmes qui nous assaillent en ce moment “.
Troisième acte: mardi 23 août, il est immortalisé dans les photos d’une séance de travail conduite par Félix Tshisekedi en personne, notamment l’audience accordée à l’ancien Président du Nigeria Olusegun Obasanjo, également ancien représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, déjà à la manœuvre dans les pourparlers de maintien de la paix en République Démocratique du Congo, entre Kinshasa et l’ex-CNDP, impliqué dans la mobilisation des chefs d’états africains ainsi que des partenaires au développement en vue d’un projet de transformation du secteur agricole en Démocratique du Congo. À l’origine de l’Accord du 23 Mars 2009, les pourparlers avec les rebelles du CNDP ont débuté en 2008, à l’époque où Kamerhe était en train de trôner au perchoir de l’Assemblée nationale.
Ces nouvelles photos de l’ancien Dircab, assis à droite du vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères Christophe Lutundula et, derrière lui, son assistant Michel Moto, juste après l’entretien entre Tshisekedi et Obasanjo où est sorti un Plan de sortie de crise, puis au dîner qui a suivi, à la même table que le Président de la République et son hôte de marque, font dire à l’opinion que Kamerhe est revenu au premier plan et est déjà sur tous les fronts.
Le journaliste Blaise Zahinda prend carrément date. “Dans un proche avenir Vital Kamerhe va jouer un rôle très important dans l’Est dont le titre reste à définir mais au finish l’apport électoral au profit du Pdt Fatshi restera l’épicentre de tout”, projette-t-il sur Twitter.
Sans conteste, le fauve Kamerhe est dans une cure de “remontada”. Une fois sa place et sa popularité entièrement recouvrées, il s’agira de savoir à quoi Félix Tshisekedi l’emploiera pour les prochains enjeux politiques.
AKM
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