Des laboratoires politiques proches de l’Union sacrée sont accusés de vouloir changer la Constitution et instituer un régime présidentiel alors que le pays s’achemine vers les élections de 2023, à en croire des sources dignes de foi. Vrai ou faux, Maître Hervé Diakiese monte déjà au créneau et met en garde les braconniers du droit et aux pyromanes juridiques.
“Cette Constitution est l’aboutissement d’un long processus qui a permis la réunification du pays et un compromis entre les fédéralistes et les unitaristes mais elle a surtout des verrous, des boucliers pour éviter la tricherie dans la gestion des mandats de l’État. C’est un bouclier pour l’exercice de la souveraineté nationale”, dit le bouillant activiste au micro de Pero Luwara, à la faveur d’un entretien à suivre sur la chaîne Youtube CPL Télévision.
Alors que le nom du professeur André Mbata, le président de la Commission PAJ de l’Assemblée nationale, est de plus en plus cité comme l’homme à l’initiative de ce projet controversé et susceptible d’embraser le pays comme entre les années 2015 et 2017 sous Joseph Kabila, Hervé Diakiese ironise, disant refuser d’y croire.
“À ma connaissance, le professeur André Mbata a été parmi ceux qui ont défendu cette Constitution, ils s’attaquait même, à l’époque, si vous vous souvenez, aux tambourinaires et acteurs de l’inanition de la Nation. Non, je ne crois pas que le professeur Mbata puisse être associé au braconnage juridique que vous soupçonnez”, rit Diakiese, tentant encore de jouer à l’apaisement.
Mais derrière cette attitude, Diakiese, comme l’ensemble du peuple congolais accroché au respect des textes, paraît prêt à bondir sur tout éventuel apprenti sorcier. Si ça n’est qu’une simple intention ou un projet déjà mûri, les politiques favorables à ce projet antidémocratique sont déjà prévenus et priés d’abandonner ces velléités qui risquent de faire désordre.
Partout dans le pays, les états majors politiques sont déjà mobilisés et prêts à bouger la rue pendant longtemps pour y faire échec. Le mot d’ordre est déjà lancé: “Touche pas à ma Constitution”.
Tino MABADA