Le Fond monétaire international -FMI- a annoncé son retour à Kinshasa dans les tous prochains jours. C’est sa directrice générale, Christine Lagarde qui l’avait affirmé à l’issue des échanges qu’elle avait eus, vendredi 5 avril 2019 au siège du FMI, avec le Chef de l’Etat RD-congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le retour annoncé de ce partenaire de la RD-Congo intervient à un moment où le Franc congolais connait une stabilité. Même le cadre macroéconomique demeure stable depuis que le FMI s’est séparé de son partenaire, la RD-Congo. «Je suis optimiste. Je suis ravie qu’on ait pu renouer la relation et mis en place ce partenariat pour travailler ensemble dans l’amélioration de la situation économique et de la population RD-congolaise», a déclaré à la presse RD-congolaise Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international -FMI. A la question de «Top Congo Fm» de savoir à quand la reprise du programme formel avec la RD-Congo, Christine Lagarde a été très claire: «il ne faut pas mettre la charrue avant le bœuf. Depuis 2015, nous n’avions pas fait une revue commune de l’économie de la RD-Congo. Donc, on va commencer d’abord par remonter les manches, se mettre au travail et déterminer la situation économique ensemble conformément à l’article 4.
En réalité, c’est un audit de l’économie RD-congolaise qui va permettre au FMI d’établir les forces et les faiblesses. Où les politiques budgétaires doivent être améliorées». Sur la question de l’audit, il est aussi clair comme l’eau de roche que le FMI sera surpris. Grandement surpris parce qu’il rencontrera des efforts fournis par le gouvernement RD-congolais en matière de la maitrise de cadre macroéconomique.
Depuis 2015, Kinshasa s’est focalisé, entre autres dans la préparation des élections. Ce processus qui a bien réussi sans un appui financier extérieur, a permis l’alternance pacifique au pays. Ce qui fait que les RD-Congolais poursuivent normalement l’installation de nouveaux animateurs.
Au point de savoir à quel niveau la situation doit être aussi améliorée sur le plan de la protection sociale, la directrice générale du FMI a répondu en ces termes: «Et on donnera des conseils appropriés à Monsieur le Président et à son gouvernement. Ensuite, on verra si nous pouvons financièrement appuyer le programme du Président et de son gouvernement, aider sous forme de programme formel». Et de poursuivre: «le ministre des Finances, Henri Yav Mulang -gouverneur-pays- et quelques membres de sa délégation restent ici à Washington. Et la mission du FMI chargée de la RD-Congo est prête à travailler dès lundi matin», a rassuré Christine Lagarde en présence du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi. Le ministre Henri Yav Mulang se frotte déjà les mains parce qu’il sait bien que les efforts sont fournis depuis pour garder le cadre macroéconomique stable, comme en témoigne la santé du Franc congolais. L’audit de Christine Lagarde est le bienvenu au pays de Félix Tshisekedi. Simplement parce qu’il viendra déboucher sur un résultat qui va accélérer le processus de relance du programme du FMI avec la RD-Congo. Parce que le cadre macroéconomique reste stable à cause d’un grand travail fait en amont surtout que le pays savait qu’il allait financer seul le processus électoral. Le Fond monétaire international sera sûrement surpris de voir des performances réalisées par Kinshasa. Concernant les appuis budgétaires pour financer l’économie de la RD-Congo, la directrice générale du FMI qui a rappelé la mission de son institution, a rassuré qu’elle reste déterminée à soutenir les Etats membres. «Lorsqu’on aura fait un audit complet de la situation économique et qu’on aurait besoin à la demande du président de mettre en place un programme du soutien, de financement dans le cadre de l’amélioration économique qui est souhaitée, c’est tout à fait envisageable», a souligné Christine Lagarde. Le FMI renoue son partenariat avec le gouvernement RD-congolais en ce moment où la situation sécuritaire est stable sur l’ensemble du territoire national excepté, bien entendu, quelques zones isolées dans la région du Nord-Est. Le nouveau régime fait de lutte contre la corruption son leitmotiv.
C’est pourquoi les enquêtes se poursuivent au niveau de la justice pour faire la lumière sur les quelques cas déplorés lors de l’élection des sénateurs. Même la maladie à virus Ebola qui menaçait le pays, est en voie d’être maitrisé grâce, notamment aux efforts soutenus de la Banque mondiale -BM. Voilà qui va également surprendre le FMI dès son arrivée prochaine à Kinshasa.
Dorian KISIMBA