«Que la hiérarchie du parti respecte scrupuleusement les listes des ambitions telles qu’elles avaient été transmises par les représentants des bases et mette à la disposition des combattants au travers de leurs représentants le critérium de sélection en vue de respecter un des principes d’emploi dans un Etat de droit: compétence», recommande Me Didier Kondo, porte-parole général des Interfédérales
L’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS/Tshisekedi- se fissure. Son éclatement, mieux sa disparition du microcosme politique RD-congolais, profile à l’horizon. La peur gagne beaucoup d’esprits avertis ayant lutté pendant longtemps pour l’avènement de la démocratie en RD-Congo. Déception totale, mais les initiés veulent que le parti puisse reprendre le poil de la bête. La crise qui mine le parti présidentiel entre le Collectif «Sauvons UDPS» et les dirigeants du parti, à savoir: le secrétaire général et le président ad intérim de l’UDPS est de nature à saper le combat mené par les pères fondateurs de ce parti et qui ont payé de leur vie. Puisque les uns et les autres tirent le drap de leur côté et tentent de se diaboliser sur fond de guerre de positionnement politique, la coordination de 4 interfédérales de l’UDPS s’est invitée au débat, faisant une autopsie sans complaisance et proposant une thérapeutique de choc. S’adressant à la presse, Me Didier Kondo Pania, porte-parole général de la Coordination des 4 interfédérales de l’UDPS, dénonce le climat malsain qui sévit actuellement au sein du parti présidentiel, en expliquant les causes réelles ainsi que les conséquences tout en proposant des pistes de solution pour que le parti ne coule pas et que le régime de Fatshi ne tombe pas non plus. Pour la Coordination des 4 interfédérales, six principales causes, lointaines ou proches sont à la base de la crise qui mine l’UDPS aujourd’hui. Elle évoque en premier lieu la mauvaise gestion des ambitions ainsi que le manque de justice distributive ayant engendré beaucoup de frustrations parmi les combattants. Puis le dysfonctionnement de l’UDPS au niveau structurel. Ici, la Convention démocratique du parti -CDP-, l’Ecole du parti, la Commission de discipline, la Commission d’audit, la Commission d’arbitrage et gestion des conflits sont soit non opérationnelles, soit fonctionnent en électrons libres. A cela s’ajoutent le déficit démocratique dans les chefs de leurs animateurs et le souci du bien-être social des combattants surtout ceux qui prestent sans contrepartie ou rémunération en retour pris en compte. La Coordination évoque, comme cause également, le manque de concertation à l’interne sur fond de l’intolérance politique. A observer actuellement le climat qui prévaut à l’UDPS, cette autopsie est clean. Malheureusement, la Coordination des 4 interfédérales regrette les conséquences négatives liées à l’obscurcissement du ciel au parti en cette période cruciale. «Les spectacles médiatiques désolants qu’offrent publiquement les antagonistes ont pour conséquences néfastes: le déchirement du parti -royaume divisé-, la fragilisation du pouvoir du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, l’implantation du décor de l’échec aux élections de 2023 à tous les niveaux ainsi que faire les lits à nos détracteurs politiques», dénonce Didier Kondo.
Pistes de sortie de crise
La Coordination des 4 interfédérales est d’avis qu’il y a toujours moyen de trouver une solution à tout problème ou conflit qui éclate au sein d’un parti politique. L’essentiel étant de conquérir le pouvoir et de le conserver le plus longtemps possible. Raison pour laquelle, au niveau de gestion des ambitions, elle exige la transparence et la compétence.«Que la hiérarchie du parti respecte scrupuleusement les listes des ambitions telles que transmises par les représentants des bases et mette à la disposition des combattants au travers de leurs représentants le critérium de sélection en vue de respecter un des principes d’emploi dans un Etat de droit: compétence», propose-t-on avant d’ajouter que : «les nominés -ministres, vice-ministres et différents services- du parti présidentiel respectent les quotas réservés aux combattants dans la formation des cabinets étant donné que l’UDPS regorge des ressources humaines compétentes dans tous les domaines». Ce n’est pas tout. Selon elle, il y a nécessité de normaliser la vie du parti en rendant opérationnelles certaines structures importantes notamment la Convention démocratique du parti -CDP-, l’Ecole du parti, la Commission de discipline et la Commission d’audit. Il en est de même de mettre sur pied un cadre de concertation spéciale interne pour vider les divergences par voie de dialogue entre antagonistes et privilégier le consensus dans la prise de décision. A cette fin, les antagonistes des conflits au sein de l’UDPS sont invités «à privilégier les intérêts du parti et à recourir à la sagesse de Salomon pour sauver la vie de l’enfant qu’est l’UDPS». Jugeant la situation très grave, la Coordination s’est résolue de rencontrer par voie de sagesse le Président de la République et autorité morale du CACH pour lui présenter de vives voix les pistes de solution sur la crise béante qui secoue de plein fouet l’UDPS. Elle a invité la base du parti à rester calme et à observer les mesures d’hygiène et de prévention telles qu’annoncées par les autorités compétentes du pays pour éradiquer totalement le Coronavirus en RD-Congo.
Octave MUKENDI