Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est annoncé pour Bujumbura, à la fin de la semaine, en vue de prendre part au 11ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération entre la RD-Congo et la Région de Grands-lacs dont il assume la présidence tournante. Ce sommet est prévu du 2 au 6 mai 2023 et comprendra, en luminaire, une réunion des ministres en charge de la Coopération régionale des pays signataires de l’Accord-cadre.
Au ministère RD-congolais de l’Intégration régionale, sous la houlette du ministre d’Etat Antipas Mbusa Nyamwisi, des travaux préparatoires ont été réalisés. Des experts notamment des forces armées et des services spécialisés ont mûri des réflexions sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba qui a, dix ans après, plus marqué les pas que les points. En effet, le min’État en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa, se rendra dans la capitale burundaise au milieu de la semaine. Lors de la réunion du dernier Conseil des ministres, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a indiqué que cette réunion va se tenir dans un climat de recherche de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RD-Congo avec en toile de fonds la mise en œuvre de l’Accord de Nairobi et la feuille de route de Luanda à travers le cantonnement des éléments du mouvement terroriste M23 et le déploiement des troupes de l’EAC.
«Ces efforts sont annihilés par la mauvaise foi du Rwanda à travers des infiltrations multiples et son influence directe sur ce mouvement de terroristes», a déploré le Premier ministre. Ce dernier a rappelé que, le 24 février 2023, les travaux de la 10ème réunion avaient planché sur le bilan de la situation politique et des conditions de sécurité dans la région ainsi que des progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre depuis la dernière réunion tenue à Kampala en octobre 2018. «De trois signataires dudit Accord-cadre, seule la RD-Congo a accompli les neuf engagements lui imposés dans l’Accord et a même institué le Mécanisme national de suivi», a-t-il fait savoir.
«Cette situation rend impuissante la Communauté internationale. En tant que garante dudit accord, elle devrait obliger ces deux autres signataires à fournir plus d’efforts dans la matérialisation des recommandations», a-t-il renchéri. Au cours de ce Sommet de Bujumbura, la RD-Congo devrait introduire des amendements dans l’Accord-cadre pour le rendre plus contraignant. Félix-Antoine Tshisekedi devrait céder le bâton du commandement à son homologue burundais, Évariste Ndayishimiye, au terme des assises de Bujumbura.
