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Top Congo, 20 ans de révolution de la radio en RD-Congo

«Il est plus facile de devenir meilleur que de le demeurer. Et ça ‘’Top Congo’’ a su le faire». Cette phrase de Dominique Dinanga, présentateur star du journal au sein de la radio «Top Congo» résume parfaitement la success-story de ce média révolutionnaire qui a su s’imposer et devenir la référence au pays et même dans la sous-région. Tout a commencé le 14 juillet 2003 quand Christian Lusakweno, fort de ses passages aux radios «Antipode» et «Panik» mais aussi à «Africa n°1», décide de lancer une station de radio émettant depuis Kinshasa. A l’époque, Lusakweno n’est pas le «01» d’aujourd’hui. Sa principale arme: sa «folie» et sa «passion».

Deux décennies plus tard, le modèle Lusakweno a fait ses preuves, «Top Congo» est devenue une marque nationale. A la veille de la date marquant ce 20ème anniversaire, Lusakweno s’est prêté aux jeux des questions-réponses devant ses confrères et consœurs pour évoquer sa méthode et son œuvre. Le n°1 de la «Fréquence utile» s’est réjoui de voir ce qui était hier sa vision être épouser d’abord par son personnel mais aussi et surtout par les millions d’auditeurs éparpillés sur toute l’étendue du territoire national. En effet, bien que ne couvrant pas encore l’ensemble du pays, «Top Congo» peut s’appuyer sur un réseau d’au moins 463 radios communautaires partenaires qui relaient son signal. «Certaines radios ont même été menacées d’être réduites au silence si elles continuent à nous relayer», s’est remémoré Lusakweno dans un contexte où la partie orientale du pays est sous le coup d’une agression rwandaise.

En 20 ans, «Top Congo» a su marquer son terrain et est, depuis 2016, la radio la plus suivie du pays. Cette domination de 7 ans sans partage, la «radio des sportifs au top», la justifie par son souci de continuellement révolutionner les choses. «Chez Top Congo, la réforme est permanente», a souligné son patron qui a annoncé le déploiement au courant de cette année de deux autres rédactions en langue nationale, en plus du Tshiluba déjà lancée depuis Mbuji-Mayi.

«Les radios qui émettent en langues nationales ont toutes leurs rédactions à Kinshasa. A ‘’Top Congo’’, nous avons dit non pour nous tourner vers les grandes villes où sont parlées ces langues. A Mbuji-Mayi depuis peu, ‘’Top Congo’’ est la seule radio qui émet 24 heures sur 24 et en Tshiluba. J’espère que d’ici décembre, les 4 rédactions en langues nationales seront mises sur pied. Il y aura le swahili depuis Goma, Lubumbashi et Kolwezi puis le Kikongo depuis Matadi. C’est imminent», a-t-il annoncé.

Pour demeurer au sommet, ‘’Top Congo’’ a surtout investi dans l’homme, dans le journaliste. «Après les célébrations des 20 ans, on se penchera sur le volet social», a poursuivi le patron de ‘’Top Congo’’ qui a promis de faire participer davantage les agents «à la vie de l’entreprise». Sur la sempiternelle préoccupation de lancement d’une télé «Top Congo», Lusakweno est d’avis que l’heure n’a pas encore sonné. «Tous nos studios sont des studios télé. Nous sommes en mesure de basculer dès maintenant mais notre vision n’est pas la télé tant que nous ne sommes pas dans les 26 provinces», s’est-il justifié tout en évoquant le changement de comportement dans la consommation des médias. Ainsi, «Top Congo» compte concentrer plutôt ses efforts dans les streamings et les podcasts.

En 20 ans, tout n’a toujours pas été rose pour la radio n°1 en RD-Congo. Son initiateur a avoué avoir déjà été entendu une fois sur PV au Conseil national de sécurité -CNS. «Ce n’était pas sous Kabila», a-t-il précisé, non sans évoquer les nombreuses interpellations du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC.

Malgré ces couacs, «Top Congo» promet de rester droit dans ses bottes car, a insisté Christian Lusakweno, le seul capital du journaliste, c’est sa crédibilité. «L’entamer c’est se tuer et je ne suis pas candidat au suicide», a affirmé Christian Lusakweno. Débutées dimanche par une marche de santé, les festivités marquant les 20 ans de «Top Congo» se clôturent le vendredi 14 juillet, date marquant le lancement du premier signal, par une grande célébration au siège de la «Fréquence utile».

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