Les millions de dollars dépensés par le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, pour la réfection des locaux abritant cette chambre haute du Parlement et dénoncés par la sénatrice Bijoux Goya Kitenge continuent à provoquer l’indignation. La dernière en date est celle des femmes réunies au sein du regroupement politique Le changement en marche -LCM- dirigé par John Mbaya Ntita et apportant son soutien au Président Tshisekedi. Les femmes du LCM condamnent les propos peu courtois tenus par Alexis Thambwe Mwamba à l’égard de Bijoux Goya et désapprouvent l’arrangement particulier initié par le FCC entre les deux pendant que l’affaire a été portée en justice. Réunies le dimanche 10 mai à Kinshasa sous la supervision d’Euphrasie Mbuyi Kabangu, ces femmes ont d’abord salué la position de leur plateforme politique condamnant énergiquement les “propos sexistes et machistes du président du Sénat à l’endroit de la sénatrice Bijoux Goya qui n’a fait qu’exercer son droit de contrôle parlementaire au sujet de la réfection des bureaux du Sénat”. Puis, le LCM/Femmes rejette l’arrangement qui s’en est suivi après le tollé provoqué au sein de l’opinion par les propos de Thambwe Mwamba. “Nous sommes étonnées de ce qu’un arrangement particulier de dernière minute entre les membres du FCC soit conclu nuitamment sur le dos de la femme RD-congolaise dont l’honneur a été publiquement éclaboussée”, ont déclaré ces femmes. Puis encore: «Le LCM/femmes dénonce le rejet de la mise en place d’une commission sénatoriale d’enquête par la plénière du Sénat du 07 mai 2020, laquelle commission devait se pencher sur les travaux de réhabilitation des bureaux du Sénat qui a coûté plus de USD 11 millions au Trésor public». Aussi le LCM/Femmes s’insurge contre l’attitude des sénateurs qui couvrent “cet acte de mégestion dans le chef du président du Sénat”. C’est pourquoi, ces femmes invitent le Procureur général près la Cour de cassation déjà saisi d’office de poursuivre le dossier ouvert contre Thambwe Mwamba en vue de rendre justice à la femme RD-congolaise blessée dans chair par les propos indignes et dévalorisants de l’intéressé. Dans cette même lancée, le LCM/Femmes condamne les démarches entreprises par une certaine catégorie de femmes du FCC ayant exercé des pressions sur Bijoux Goya pour qu’elle retire sa plainte. En dépit des excuses lui présentés et le bouquet de fleurs lui offert en plénière par le président du Sénat, la sénatrice Bijoux Goya a décidé de maintenir sa plainte.
Octave MUKENDI