Convaincues
qu’elles sont dotées de capacités pour briller dans leurs
domaines de prédilection, de
nombreuses femmes font parler d’elles et se sont imposées dans leurs secteurs
d’activités respectifs. En politique, dans le business, dans les sciences, dans
le social, dans les sports etc., elles dictent leurs lois. La plupart d’entre
elles s’organisent en réseaux qui s’amplifient chaque année. Qui sont ces femmes
qui s’activent dans toute la RD-Congo et même à l’étranger en boostant leurs
énergies? A l’occasion du mois dédié à la femme, Sondage Les Points consacre
chaque année un sondage spécial sur les femmes congolaises qui font bouger les
lignes. Cette année, cinq femmes considérées comme de modèles ont été désignées
dans chaque secteur d’activités par les répondants choisis eux aussi de manière
très spéciale.
Politique
Parlement
Jeanine Mabunda, meilleure femme de l’année
Sans aucun doute, la tête de gondole reste la Présidente de
l’Assemblée nationale, Jeanine
Mabunda, désignée «femme RD-congolaise la plus puissante» par 83% des
répondants qui mettent en avant le courage, la rigueur et la compétence dont
fait preuve la deuxième personnalité du pays dans l’exercice de ses fonctions.
De
vieilles routières de la politique font parler d’elles au Parlement.
A
l’Assemblée nationale, en dehors de la présidente Jeanine Mabunda, on retrouve
trois vieilles routières de la politique que sont Henriette Wamu -64%
d’opinions favorables-; Marie-Ange Lukiana – 62% d’opinions favorables- et Anne-Marie
Mbilambangu -61% d’opinions favorables. Juste derrière elles, on trouve leur
sœur cadette Christelle Vuanga dont les interventions à l’hémicycle, les
initiatives parlementaires et les interventions médiatiques rassurent 58% des RD-Congolais
interrogés.
Au Sénat, c’est Francine Muyumba qui fait la fierté de la jeunesse et surtout des femmes RD-congolaises selon 63% des répondants.
Gouvernement
Dans le gouvernement, c’est Yolande Ebongo, ministre de la Fonction
publique
qui mène la danse avec 72% d’opinions favorables. D’après les répondants, elle a réussi à poursuivre le processus de la réforme de
l’administration
publique en accordant notamment une attention soutenue à la Caisse nationale sociale
des agents publics de l’État -CNSSAP-, laquelle est devenue la première
institution publique de la RD-Congo certifiée ISO 9001 version 2015. Elle est
considérée comme la femme ministre la plus influente du gouvernement de la République. La ministre de la Fonction publique est suivie par sa collègue de ministre
en charge de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Nene Nkulu Ilunga qui a
été désignée «femme ministre la plus influente» par 69% des répondants. La chef
de file de l’AFDC et Alliés est suivie par la ministre de l’Economie nationale,
Acacia Bandubola, considérée comme «l’une des femmes fortes du
gouvernement»
avec 61% d’opinions favorables. Celle qui a milité dans les rangs de l’UDPS en
France et en Belgique a réussi à s’imposer dans son secteur. Elle a notamment
réussi à relancer les activités du Comité de suivi des prix des produits de
première nécessité afin de mettre fin à la spéculation sur le marché du pays.
Ce comité s’occupe de réunir les éléments nécessaires pour situer l’origine de
la spéculation et proposer des solutions pour y mettre fin par de mesures
appropriées. D’où dans ce rapport, Acacia Bandubola a été désignée troisième
femme ministre qui fait bouger les lignes en RD-Congo. Ses admirateurs notent qu’elle a fourni beaucoup d’efforts depuis sa
nomination dans le gouvernement pour répondre aux attentes de la population en
appliquant la vision du Chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo. La ministre
d’Etat en charge de la
Diplomatie, Marie Tumba Nzenza; la vice-Premier ministre en
charge du
Plan, Elysée Munembwe Tamukumwe, et la ministre déléguée en charge des Personnes
vivant avec handicaps et autres personnes vulnérables, Irène
Esambo Diata sont classées respectivement 4ème -60% d’opinions
favorables-, 5ème -62% d’opinions favorables- et 6ème -59%
d’opinions favorables.
Entreprises publiques
Agnès Mwad impose sa loi
dans les entreprises publiques
Dans les entreprises publiques, c’est Agnès Mwad Katang, Directrice
générale
de la Caisse nationale de sécurité sociale -CNSS- qui impose sa loi avec 76% d’opinions favorables dans ce secteur où elle est
considérée comme l’une des rares
femmes qui ont réussi à s’imposer. Ses admirateurs mettent en avant entre
autres, la réussite d’importantes réformes engagées à l’ex-INSS et la
modernisation du patrimoine immobilier de cet établissement public. Gueda Amani
Yav est parmi tant d’autres qui font la fierté des femmes RD-congolaises dans
les entreprises publiques. En effet, selon 67% des répondants, cette femme
pilote chez Congo Airways constitue une référence et un modèle pour les jeunes
filles dans la mesure où, à travers sa fondation, elle sensibilise des femmes à
l’éducation et aux études supérieures de qualité en les invitant à avoir un
choix et une détermination pour réaliser les ambitions. Grâce à ce combat dans
lequel elle s’est engagée en faveur de la femme, Gueda Yav a remporté des prix
spéciaux pour avoir été la première femme pilote de ligne de la compagnie Congo
Airways. C’est d’ailleurs en 2006 qu’elle a piloté son premier Boeing avec
succès faisant à ces jours la fierté de la femme RD-congolaise. Elle est aussi
connue pour être une activiste féministe, un activisme qu’elle fait à travers
sa Fondation Gueda Yav. Elle lutte depuis des années contre toutes formes des
discriminations à l’égard des femmes. Dans cette catégorie, on trouve aussi
Pierrette Mbombo, directeur de la Brigade anti-fraude de l’OFIDA, classée 3ème
avec 62% d’opinions favorables.
Entrepreneurs privées
Thèrèse Kirongozi et Sivi Malukisa, l’entrepreneuriat au féminin
Dans les affaires, les répondants ont porté leurs choix sur Thérèse Kirongozi, Sivi Malukisa et Boki Bimangu Batomene comme des modèles dans l’entrepreneuriat. La première est plus connue que les deux autres pour avoir inventé le robot roulage après plusieurs années dans la restauration. La fondatrice de «Planète J» est considérée par 69% des répondants comme celle qui a su concilier les théories apprises à l’université et son sens élevé d’entrepreneuse pour solutionner les problèmes auxquels son pays est confronté. Ainsi, cette femme d’affaires a su utiliser les fonds provenant de ses restaurants pour inventer les robots qui trustent les carrefours de Kinshasa et Lubumbashi. En 2019, elle a franchi un autre cap en intégrant dans son invention la voix et la publicité, question de rendre ses robots un peu plus rentables, elle qui ambitionne de les exporter dans d’autres villes africaines. De son côté, Sivi Malukisa est considérée comme la nouvelle figure du «made in DRC» par 68% des répondants. Peu connue du public, la cofondatrice et CEO de Manitech, une agro-industrie spécialisée dans la production de confiture, de sauces de pâte d’arachide et de farine de Manioc a du chemin devant elle et derrière elle. Diplômée en Biologie moléculaire de l’Université de Kinshasa, elle a d’abord fait carrière dans les ressources humaines après avoir obtenu certificat dans ce domaine à l’Université UCT de Cap Town. Passée par Vodacom Congo et DHL en RD-Congo et au Congo Brazzaville, Sivi Malukisa s’est consacrée entièrement à son entreprise avant d’être sélectionnée quelques années plus tard dans les programmes de formation pour entrepreneures de la Tony Elumelu Fondation et du Global Entrepreneurship Summit -GES- en 2017 en Inde.
Social
Olive Lembe mène la danse dans le social
Dans le domaine social, les RD-Congolais assistent à une sorte de
compétition entre la Première
dame Denise Nyakeru Tshisekedi et l’ex-Première dame Olive Lembe Kabila, qui
mène la danse dans le domaine sociale avec 81% d’opinions favorables. Presque
cote à côte, la Première dame, Madame Denise Nyakeru Tshisekedi fait 78%
d’opinions favorables. A travers son ASBL dénommée «Fondation Denise Nyakeru
Tshisekedi», elle a choisi d’investir dans le domaine de l’éducation en lançant
le programme d’excellence scolaire appelée «Excellentia» qui a pour finalité la
création d’une élite RD-congolaise par l’octroi d’au moins 1000 bourses
d’études supérieures sur 5 ans localement ou à l’étranger. Selon 81% des RD-Congolais,
chacune fait mieux étant donné que leurs interventions respectives concourent
au bien-être de la population RD-congolaise. Mais l’ex-Première dame, épouse de
Joseph Kabila, prend un avantage considérable d’autant plus qu’elle est
considérée comme celle qui connait bien les difficultés de la population RD-congolaise
et qui a toujours été là pour
partager
ce qu’elle a avec les autres. En tout cas, les répondants soutiennent qu’elle
remplit parfaitement son rôle et son devoir et se montre proche de la
population RD-congolaise, particulièrement les couches les plus vulnérables.
Culture et Presse
Élysée Odia et Laurette
Mandala brillent dans la presse
Dans la culture, celle qui impose son savoir-faire et la bonne
manipulation de son talent dans le théâtre est, selon 74% des répondants, sans
doute Gladys Kapinga connue sous le surnom de Aïda. Aidée par les réseaux
sociaux, cette comédienne hors pairs a conquis des fanatiques au pays et à l’étranger.
Anita Mwarabu a été désignée «meilleure artiste musicienne du moment» par 61%
des répondants qui suivent la musique dite profane. Laetitia Bena Kabamba,
commissaire générale des Affaires sociales, genre, familles et personnes vulnérables, ferme la manche dans cette
catégorie avec 52% d’opinions favorables. Quant à la presse, Élysée Odia,
journaliste du site d’information «7sur7.cd» et de la chaîne de
télévision
«Congoweb» a été désignée «femme modèle» par 63% des
répondants
dans la catégorie médias. Celle qui a su s’imposer sur le petit écran en faisant preuve d’un professionnalisme irréprochable marque
de la meilleure des manières son temps. Pas associée dans les scandales qui rongent
le secteur médiatique en RD-Congo, elle est appréciée pour son savoir-faire. Et
ce ne sont pas les auditeurs de la radio «Top Congo» qui diront le contraire
car, la quasi-totalité des personnes interrogées disent apprécier ses interventions
dans l’émission «Top Presse». Viennent ensuite Laurette Mandala, Directrice général
d’«Univers télévision», classée deuxième avec 60% d’opinions favorables; Rachel
Kitsita, Directrice générale d’«Actu30» -59%-; Carine Kabutu -55%- et Tyna
Salamba, porte-parole adjointe du Chef de l’État, classée 5ème avec
52% d’opinions
favorables.
Science
Angèle Onsim Nsaman et Marie-Thérèse Kenge, deux femmes de sciences
Onsin Nsaman Angèle 55% et Marie-Thérèse Kenge Komba 52% ont été
désignées «femmes modèles» dans la catégorie du monde scientifique. La première est docteur en Science politique et administrative de
l’Université de Kinshasa, orientation management et administratif. Mais avant
d’aller à l’UNIKIN, elle avait obtenu une licence en Management à l’Université
du CEPROMAD. Elle est à ce jour professeur full à l’Université du CEPROMAD et
professeur full à l’Institut national du bâtiment et des travaux publics. Elle est
président de l’ONG dénommée «Eduquer et Domestiquer les genres,
Zébré et
Opérationnalisé» -EDZO-, qui lutte pour la parité et la formation. Coordinatrice adjointe du Réseau des femmes de l’enseignement
supérieur de la RD-Congo, Madame Onsin Nsaman est par ailleurs membre de plusieurs
organisations savantes dont le Réseau universitaire des chercheurs sur le Genre
et Administrateur-général des Réseaux des Universités du CEPROMAD. La seconde
n’est plus à présenter car, elle est Professeure ordinaire et Doyenne de la
Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa -UNIKIN.
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