Le Service national enregistre une production spectaculaire du maïs en un temps record. Dans une interview depuis la cité de Kanyama Kasese, dans la province du Haut Katanga, le Général Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, responsable du Service national, annonce une production de 15.000 tonnes de maïs en 2023, comparativement à une production de 1000 tonnes de maïs en 2019. Un motif de satisfaction pour le commandant de ce service rattaché à la Présidence de la République, qui estime qu’avec une conjugaison des efforts, le Service national est en mesure d’atteindre la production de 200.000 tonnes en quelques années. Ce qui permettrait, à l’en croire, de réduire la dépendance de la RD-Congo en importation du maïs.
«Je suis content parce qu’au moins nous avons semé et nous sommes à la phase de la récolte. Il y a un résultat qui est visible et palpable. À notre arrivée au Service national, comme je l’ai toujours dit, la production était nulle. Dès notre première année, nous avons produit 1000 tonnes de maïs. Nous étions heureux parce que de 0 à 1000 tonnes, c’était un pas de géant franchi», a déclaré le Général Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik.
Et d’ajouter: «mais quelque part, nous étions insatisfaits parce que notre ambition était d’arriver à produire des dizaines de milliers de tonnes de maïs. C’est ce qui est fait aujourd’hui. De 1000 tonnes de production en 2019 à plus de 15.000 tonnes aujourd’hui. Nous ne pouvons que nous réjouir». Par ailleurs, le Commandant du Service national reste optimiste et estime que son service peut encore faire mieux. «Déjà, si vous regardez, de 1000 tonnes de maïs à 15.000 tonnes en 4 ans, nous sommes donc capables de passer de 15.000 tonnes à 200.000 tonnes de production en quelques années», a-t-il démontré.
Créé par le Décret-Loi 032 du 15 octobre 1997 et placé sous la haute autorité du Président de la République, le Service national est un organe paramilitaire d’éducation, d’encadrement et de mobilisation des actions civiques et patriotiques en vue de la reconstruction de la RD-Congo.
À ce titre, plusieurs charges lui sont confiées, entre autres d’organiser sur l’ensemble du territoire national, des centres d’encadrement de jeunes filles et garçons désœuvrés, de jeunes finalistes d’enseignement secondaire ou universitaire, en vue de leur inculquer une éducation civique et patriotique, de les initier aux travaux de production agricole, suivi d’une professionnalisation éventuelle, et de leur donner une formation paramilitaire et d’autodéfense; de transformer progressivement chaque centre en un véritable pôle de développement intégré, en fournissant l’appui technique et matériel à tous les villages environnants.
Le SN a aussi la charge de transformer les centres de production et d’appui à la reconstruction en un véritable creuset des valeurs civiques et patriotiques en utilisant le brassage de l’intégration des jeunes venus de différents horizons, couches sociales, ethnies, pour leur inculquer les valeurs socioculturelles d’amour de son pays, de solidarité, de tolérance, de justice, d’égalité et d’équité malgré la diversité des origines.
Aussi, de transformer les centres de production et d’appui à la reconstruction en une véritable pépinière de futurs acteurs du développement intégré, ayant pris goût au travail productif, tout en se tenant prêt à défendre la viabilité et les intérêts du pays par tous les moyens, y compris par les armes s’il le faut. L’autre mission du Service national c’est de transformer les centres en véritable catalyseur de l’exode urbain, où les jeunes découvriront le trésor caché et le charme de la vie campagnarde, et la nécessité de sauver les villages et les campagnes, d’où devra partir un développement durable.
Olitho KAHUNGU
