Le ministre des affaires foncières, Sakombi Molendo, est plus que déterminé à réduire les conflits fonciers et immobiliers qui engorgent les Cours et tribunaux RD-congolais. C’est dans cette optique qu’il vient de lancer la ligne d’alerte et de collecte d’informations. Dans un entretien avec la presse, le patron des affaires foncières a expliqué que l’objectif de la ligne d’alerte est de mettre à la disposition des assujettis un nouveau canal de communication qui peut leur livrer l’information adéquate en fonction de leurs besoins, et les aider à trouver des solutions apaisées, au lieu de recourir chaque fois à la justice. A l’en croire, cette ligne permettra également de collecter des informations qui reviendront de manière permanente pour établir des statistiques, et améliorer, le cas échéant, les textes ou les mécanismes actuels. Ce projet est lancé d’abord à Kinshasa, il va s’étendre en provinces dès que, techniquement, les choses seront au point. Entretien.
Excellence Mr le ministre, pourriez-vous en quelques mots nous expliquer le sens de votre démarche en lançant la ligne d’alerte et de collecte d’informations?
Il faut retenir que tout part d’un postulat: plus de 70% des conflits qui engorgent les Cours et Tribunaux RD-congolais sont liés au foncier et à l’immobilier. La plupart de ces conflits auraient pu être évités si les parties disposaient de la bonne information. L’objectif de la Ligne d’alerte est donc de mettre à la disposition des assujettis un nouveau canal de communication qui peut leur livrer l’information adéquate en fonction de leurs besoins, et les aider à trouver des solutions apaisées, au lieu de recourir tout le temps à la justice. Cette ligne permettra également de collecter des infos qui reviendront de manières permanente pour établir des statistiques, et améliorer le cas échéant, les textes ou les mécanismes actuels.
A court terme, quelles sont vos attentes en implémentant ce canal de collecte d’informations auprès des assujettis?
Nos attentes sont simples. Dans un premier temps, la gageure est de faire connaître cette ligne d’alerte, afin que les assujettis s’en approprient pour qu’elle devienne le premier recours lorsqu’ils font face à une question concernant les affaires foncières. Dans un 2ème temps, je l’ai dit plus haut, nous voulons que ce canal entraîne une diminution remarquable de conflits à caractère foncier.
Vous insufflez une nouvelle dynamique dans votre style de gouvernance, quel message adressez-vous aux populations en lançant ce projet?
Je demande aux assujettis de faire confiance à l’administration foncière. Ce canal est un prisme de transparence qui leur garantit la sécurité foncière dont ils ont tant besoin dans la réalisation de leurs transactions, la sécurisation de leurs documents et toutes les démarches foncières ou immobilières. Dorénavant, ils doivent intérioriser le réflexe de composer le numéro d’alerte chaque fois que nécessaire, pour s’assurer du moindre acte qu’ils posent.
La phase pilote cible principalement la ville de Kinshasa. Vous planifiez pour quand la couverture des provinces non encore couvertes?
Kinshasa est non seulement une phase de lancement, mais aussi une phase d’essai qui permettra de peaufiner le projet. Lorsque toutes les lacunes seront élaguées et que techniquement les choses seront au point, nous déploierons le concept sur les provinces de manière progressive.
Propos recueillis par Tino MABADA