L’actualité en RD-Congo reste entre autres dominée par le déroulement du procès des terroristes Kamwina Nsapu avec la deuxième audience programmée le vendredi 8 décembre à la Cour d’ordre militaire Garnison de Gombe siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo.
Un détail important semble projeter une lumière très vive sur les enjeux: le nombre impressionnant des avocats, environ cent dont aucun pro-deo, pour 36 prévenus, essentiellement issus de l’UDPS, poursuivis pour des actes terroristes perpétrés par le mouvement terroriste Kamwina Nsapu dans la ville de Kinshasa. Cette évidence suscite la question des soutiens financiers des avocats et des prévenus. Il se pose un souci sur qui paie les honoraires à cette armada dont le point commun, le modus operandi saute clairement aux yeux: le chapelet de dilatoires et d’exceptions vraisemblablement destinés à empêcher le Tribunal d’attaquer le fond du dossier alors que l’opinion attend toute la vérité sur les auteurs et commanditaires de ces attaques ignobles.
On a entendu un cadre bien connu de l’UDPS, l’avocat Jacquemin Shabani parler d’un procès politique alors que 21 prévenus, à en croire des sources proches du dossier, auraient avoué volontairement, pendant les premières phases d’instruction, leur appartenance à cette formation politique. Cas du secrétaire national adjoint en charge des droits humains, François Mazanza Mazanga alias Mazarin ou de l’activiste Tshimanga Tshimanga, qui aurait reconnu avoir, le vendredi 14 juillet 2017, attaqué au couteau et décapité Mme Chantal Mombi Mboyo, administrateur du Marché central de Kinshasa, avant que le militant Franky Kabamba Kalewu l’achève par balle tirée à bout portant, selon les aveux de ce dernier.
Les noms de François Mazanza, Tshimanga Tshimanga et Francky Kabamba figurent sur la liste des prévenus lue en direct par le président du Tribunal militaire de la Garnison de Kinshasa. On y retrouve une certaine Annie Nambu Katapa, chargée de sécurité à la résidence officielle de Félix Tshisekedi Tshilombo, secrétaire général adjoint de l’UDPS et président du Rassemblement; ou Kalvin Kalala Luketa, chargé de la communication politique de l’UDPS/Ngiri Ngiri.
Pour des personnes avisées, les liens de filiation supposés ou établis entre ces présumés terroristes et le parti phare de l’Opposition devrait particulièrement attirer l’attention de la composition, priée d’apprécier la pertinence des dilatoires évoqués par la défense, perçus, à tort ou à raison, comme des stratégies visant à provoquer l’enlisement du procès des terroristes Kamwina Nsapu.
Natine K.