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RIAFPI : Les 3 propositions-clés de Christian Katende pour l’éclosion du système financier de l’Afrique francophone à l’ère du numérique

Pour une meilleure appropriation du numérique dans le circuit financier, le n°1 de l’ARPTC veut agir à 3 niveaux: le taux de desserte des réseaux mobiles, les paiements par voie électronique et la protection des données à caractère personnel…

«Optimisation des flux d’investissement intra-pays au sein de l’espace francophone: défis et stratégies». C’est le thème de la 5ème Conférence annuel du Réseau international des agences francophones de promotion des investissements -RIAFPI-, tenue du lundi 20 au mercredi 22 juin au Pullman Hôtel de Kinshasa. Plusieurs panélistes venues de plusieurs pays d’Afrique ont réfléchi autour des voies et moyens en vue de booster les investissements dans divers secteurs de la vie, notamment dans le numérique et les télécommunications. Sur cette thématique, le président du Collège de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications -ARPTC- a animé le panel «Innovation et compétitivité de l’espace francophone à l’ère du numérique. Quel rôle pour le système financier?».

Christian Katende a entre autres énuméré les avantages du numérique qui, selon ses mots, permet de gagner en temps dans les transactions, tout en réduisant les barrières dans la bancarisation des citoyens. Cela, a-t-il fait constaté, contribue à l’inclusion financière. «Le numérique réduit également le problème de distances entre acteurs: populations, pouvoirs publics et entreprises», a affirmé le n°1 de l’ARPTC. Ce panel autour du numérique au cours de la messe de l’Afrique francophone des investissements a permis d’insister sur la prise en compte de la mondialisation et la globalisation. Cette mondialisation implique plateforme de collaborations, échanges, mais également compétitivité intra-pays. Celle-ci se joue sur les différents caractères attractifs des économies des différentes nations. Pourtant, les économies africaines subissent encore de concurrences rudes, sans compter les facteurs peu contrôlables comme les effets collatéraux de diverses crises -humanitaires, économiques, sanitaires, de guerre, etc.

Dans l’entendement du RAFPI, les différents gouvernements doivent prioriser la mise en place des politiques économiques idoines pour renforcer promotion des investissements IDEs. Dans cette démarche, il faut cependant prendre en compte les facteurs compétitifs des différentes économies mondiales, sujettes à de grands écarts: économies développées, émergentes et en voie de développement. Fort heureusement, la capacités d’adaptabilité des pays permet de rééquilibrer la courbe des différences. Cela passe par des innovations continues, principalement dans le système éducatif, la recherche et la découverte, les politiques publiques et institutionnelles, les ressources humaines, techniques et financières et le développement d’expertise.

Parmi les innovations révolutionnaires, la technologie et le numérique constituent aujourd’hui les piliers et clés de voûte des développements économiques. Le numérique apparait donc comme un vecteur crucial de développement. Face à ces réalités actuelles, Christian Katende a proposé d’accroître le taux de desserte des réseaux mobiles. Il a rappelé que la forte pénétration de la téléphonie mobile dans de nombreux pays en développement a permis l’éclosion de la première génération de services financiers dématérialisés, avec l’essor des systèmes de paiement par mobile.

«Il faut développer des stratégies pour encourager les paiements par voie électronique, en plus de développer des systèmes numériques sûrs et fiables avec le renforcement des capacités dans la cybersécurité ou la protection des données à caractère personnel», a insisté Christian Katende.

Enfin, il a loué les avancées réalisées en RD-Congo dans ce secteur, notamment avec l’élaboration Plan national du numérique et du Plan du développement du numérique. L’ARPTC a joué un rôle essentiel dans ce processus de développement des stratégies d’innovation.

Créé en mars 2014, le RIAFPI regroupe 23 pays, majoritairement d’Afrique. Il s’est donné pour objectif de maximiser l’attraction des investissements internationaux au sein de l’espace francophone.

A travers ses Conférences, le RIAFPI entend promouvoir la croissance des flux entrant des IDEs au sein des pays francophones, créer des alliances d’investissement intra-pays, établir des stratégies d’attraction des investissements intra-pays, renforcer les capacités techniques des cadres et personnel des APIs et, enfin, susciter la culture d’innovation et de compétitive.

Dandjes LUYILA

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