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Renaissance du Congo: Marie-Josée Ifoku lance une pétition

Seule femme candidate à la présidentielle de 2018, Marie-Josée Ifoku a initié une pétition en ligne dont le but est de réunir le plus de RD-Congolais possible en vue d’interpeller les dirigeants. Cette pétition, a soutenu Ifoku, est une «révolution douce pour la renaissance du Congo». Elle est aussi l’expression, pour les RD-Congolais, de «prendre le destin de leur pays en mains pour construire une nation où le Christ régnera en maître et les dirigeants ne travaillerons que pour les intérêts de la communauté».

C’est une Marie-Josée Ifoku requinquée qui s’est présentée, jeudi 22 octobre 2020, devant la presse nationale, accompagnée d’un nombre important des cadres et militants de son parti, l’Alliance des élites pour un nouveau Congo -AENC. «Kombolisation» -entendez, nettoyage personnel, nouvelle naissance ou encore changement des mentalités- a été le thème principal de cette sortie médiatique de la seule femme candidate à la présidentielle de 2018. Kombolisation est ce nouveau concept lancé par Ifoku et comportant 7 axes majeurs. Le premier concerne «le nettoyage personnel ou changement des mentalités pour la mort de l’ancien Congolais et la renaissance d’un nouveau Congolais» alors que le deuxième porte sur «l’évangélisation ou le nettoyage autour de soi au moyen de la conscientisation, de la sensibilisation».

«L’unité dans la diversité» et la «réconciliation nationale» apparaissent aussi dans le registre des axes de la Kombolisation dont le summum semble être la fin de la coalition FCC-CACC. «Nous ne voulons plus de ce mariage qui fait souffrir les enfants, qui nous divise, qui ne nous enchante pas. C’est le temps de ‘‘le peuple d’abord’’», a déclaré Marie-Josée Ifoku, appelant de tous vœux à la dissolution du gouvernement Ilunkamba.

«Le discours du gouvernement a été creux. Ils n’ont rien fait de ce qui a été présenté comme programme au Parlement. Ce n’est pas de leur faute. C’est comme ça que nous sommes nés. Il faut donc les balayer et suivre la voie de nomination d’un nouvel informateur par le Président pour dégager une nouvelle majorité et nommer un nouveau gouvernement à la taille réduite -18 à 24 membres avec des commissions-, doté d’un programme triennal authentique et réaliste, mettant un accent particulier sur l’économie et le social du Congolais», a-t-elle motivé. Et de marteler: «ce gouvernement doit travailler pour la refondation de l’Etat en vue d’une nouvelle naissance. Nous avons prévue des commissions suivantes: réconciliation nationale, économie, diplomatie, justice, sécurité, éducation, environnement, etc.»

Un autre point majeur de la Kombolisation d’Ifoku est la préparation et l’organisation d’élections crédibles «afin que le meilleur gagne». En 2023, a insisté le leader de l’AENC, nous devons avoir non seulement un pouvoir légal mais aussi légitime.
Pour la matérialisation de sa vision, Marie-Josée a lancé un appel à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation pour qu’enfin les intérêts du peuple soient pris en compte. «Le nouveau Président est issu d’un parti qui, pendant 38 ans, a lutté en faveur de ‘‘le peuple d’abord’’. Le peuple doit déclarer que notre temps a sonné. D’où l’initiative de la pétition en ligne pour écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays à travers cette vision de la nouvelle naissance de la RDC par la kombolisation», a expliqué cette le leader de l’AENC.

A la faveur de sa sortie médiatique, Marie-Josée Ifoku n’a pas du tout été tendre envers le Front commun du Congo -FCC-, famille politique de Joseph Kabila. «Les gens du FCC se sont constitués en colons. Ils nous ont pillés et paupérisés pendant 18 ans. Je ne viens pas avec un message vas-t-en guerre mais les membres du FCC doivent demander pardon aux RD-Congolais. Joseph Kabila doit arrêter d’être le bourreau des RD-Congolais. Nous n’avons pas de haine contre lui et ses compagnons mais notre désir de vouloir vivre ensemble est une arme qui peut les faire tomber», a vociféré Ifoku, avant de qualifier Félix Tshisekedi de «joker» et de l’encourager à divorcer d’avec Joseph Kabila, son «partenaire politique» depuis janvier 2019.

Laurent OMBA

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