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Kinshasa : l’Hôtel de ville appelé à imposer les règles d’hygiène publique

On ne le dira jamais assez. L’assainissement de la ville de Kinshasa demeure, de tous les temps, une épine sous le pied de l’autorité urbaine. En dépit du fait que plusieurs gouverneurs se sont succédés, aucun d’entre eux n’est arrivé à remporter haut la main cette bataille dans le seul souci de rendre à cette ville capitale sa belle robe d’antan. Tandis que «Kin la belle», autrefois très célèbre, n’est devenue aujourd’hui qu’ un slogan creux. A ce sujet, on a beau reprocher à l’autorité urbaine son inaction face aux tas d’immondices qui jonchent les rues de la capitale, sans vouloir en revanche insister sur la part de la population, bénéficiaire du succès des mesures d’assainissement, s’il y en avait.

Au niveau du gouvernement central, qu’est-ce qui n’a pas été fait dans le sens de la sensibilisation de ladite population contre l’insalubrité? Notamment par la gestion responsable des immondices et autres ordures ménagères. Ève Bazaïba, ministre en charge de l’Environnement et Développement durable, a expliqué sur tous les tons aux femmes RD-congolaises comment gérer les ordures ménagères, allant jusqu’à utiliser comme matériel didactique trois sachets de couleurs différentes et répartis selon les catégories des ordures. Mais sans succès, dans la mesure où les femmes ménagères concernées restent attachées à leurs vieilles habitudes. L’eau sale est jetée partout, des ordures de ménage emballées dans des sachets avant d’être jetées, surtout la nuit, sur la place publique.

A cela s’ajoute que ces ordures, y compris des bouteilles en plastiques et toutes autres sortes d’immondices du genre, sont charriées par les eaux de pluies pour terminer leur mouvement dans des caniveaux qui malheureusement sont déjà pleins à craquer car, bouchés par des charges antérieures. Tout compte fait, cela montre que la volonté de s’impliquer dans les efforts d’assainissement de la ville n’y est pas. La seule tâche à laquelle se livrent ces mêmes ménagères c’est d’en appeler au secours de l’autorité qui doit venir d’urgence les débarrasser des tas d’immondices à l’odeur nauséabonde, source des maladies aux mains sales. D’où, des voix s’élèvent pour inviter l’autorité urbaine à changer de stratégie en instaurant un nouveau système basé sur la contrainte et les amendes forcées.

Des mesures contraignantes s’imposent

De l’avis de certains observateurs de cette atmosphère qui pollue la ville capitale, le successeur de Gentiny Ngobila à la tête de la ville de Kinshasa doit imposer le respect de la salubrité à travers toute la ville et ce, moyennant une pénalité à l’encontre de tout contrevenant. Une pénalité bien salée. Les caisses de l’Etat ont besoin des frais occasionnés par de telles mesures pour être renflouées.

Dans le cas contraire, estiment ces observateurs, les efforts pour redorer l’image de la ville, à l’instar de «Kin la belle» seront loin d’aboutir. Ou mieux, ne pourront produire que des effets éphémères. Et dans le même ordre d’idées, les avenues Kalembelembe, Kabinda, la Route de Mokali et autres, dont l’état de délabrement est si avancé, risquent d’attendre trop longtemps leur réfection. Sur ces entrefaites, un trou qui fait penser au célèbre libulu Manzengele, vient de se former sur l’avenue Kalembelembe, dans la commune de Lingwala, créant ainsi des pannes à plusieurs véhicules qui s’embourbent par là. Franchement, l’Hôtel de ville a du pain sur la planche.

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