La cérémonie de remise-reprise entre la nouvelle présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme -CNDH-, Gisèle Kapinga Ntumba, et le président déchu, Paul Nsapu Munkulu, a eu lieu, le lundi 9 octobre 2023 au siège de l’institution. Sans grande surprise, Paul Nsapu destitué par la plénière, le 1er septembre, et donc la requête auprès du Conseil d’Etat a été jugé irrecevable, a brillé par son absence, bien qu’ayant été notifié, selon le commissaire Didier Kimbumbu, en bonne et due forme par un huissier de justice.
Prenant la parole pour sa première fois devant les agents et cadre de la CNDH sous sa casquette de présidente, Me Gisèle Kapinga s’est voulu rassurante: «Je vous rassure de ma disponibilité à travailler avec vous tous».
Elle a également planté les bases de cette collaboration: «J’en appelle à la discipline, à l’abnégation, à la franche collaboration et à la loyauté envers l’institution».
Pas besoin d’une autre prestation de serment !
Les 9 commissaires nationaux de la CNDH ayant déjà prêté serment à ce titre, Me Gisèle jouit pleinement ses fonctions après son élection par ses paires commissaires.
«La plénière a statué sur le cas du camarade président sortant Nsapu Munkulu qui a fait l’objet d’un certain nombre des griefs, des griefs patents qui ne pouvaient plus permettre à ce que l’institution puisse bien marcher. C’est comme ça que nous avons pris nos responsabilités, non pas pour le déchoir comme commissaire national, mais pour le déchoir simplement de ce poste-là», a précisé le commissaire Didier Kimbumbu Dido. Selon ce dernier, les travaux -de cette session- vont se poursuivre, car il doit y avoir un réaménagement à l’interne afin de donner une sous-commission au commissaire Paul Nsapu.