Les 13 personnalités politiques et sociales, défendant l’idée d’un consensus national sur les réformes électorales, ont été les hôtes du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi dans la soirée du mardi 28 juillet 2020 à la Cité de l’Union africaine. De Félix Tshisekedi, ces personnalités ont reçu mandat d’entamer, à partir de ce mercredi 29 juillet, les consultations auprès de différentes parties prenantes au processus électoral, qui se recrutent aussi bien dans la classe politique -institutions publiques et regroupements politiques- que dans la Société civile.
Ainsi, ces 13 personnalités vont engager des discussions avec les présidents de deux chambres du Parlement, le Premier ministre, les membres de CACH, FCC, Lamuka, des personnalités politiques, dont Joseph Kabila, ainsi que les acteurs de la Société civile. La mission confiée à Sessanga, Lokondo, Munubo, Muyaya, Mukoko Samba et autres cadre parfaitement avec leur vision d’«approcher toutes les parties prenantes au processus électoral afin d’obtenir et de concilier les avis des uns et des autres, dégager les divergences et les convergences de manière à pouvoir faciliter la construction d’un consensus attendu».
Ainsi, la rencontre du mardi 28 juillet aura été le point de départ des travaux devant aboutir à un consensus national pour des élections apaisées. Et, le pays, au terme de ces travaux, pourra parvenir à la capitalisation des «acquis de nos échanges pour opérer des réformes électorales par la voie institutionnelle». Voici que l’appel du 11 juillet 2020, lancé par ces personnalités au moment où les Romains s’empoignèrent au sujet du futur président de la CENI, a trouvé écho favorable auprès du Chef de l’Etat, qui a vite mordu à l’hameçon.
Leur appel a été motivé par le seul souci de «prévenir le chaos» et de «baliser la route en vue des élections transparentes, démocratiques, crédibles et apaisées en 2023». «Le contexte politique actuel essentiellement marqué par des divergences profondes et des incertitudes évidentes sur la relance et l’aboutissement paisible du processus électoral, nous a conduits à lancer l’initiative de la recherche d’un consensus sur les réformes électorales», avaient expliqué ces personnalités à la faveur de leur conférence de presse du vendredi 17 juillet 2020.
A cette occasion, elles avaient expliqué que leur démarche vise un triple objectif. D’abord, éviter au pays de rééditer le cycle de violences récurrent consécutif aux contestations et aux revendications électorales. Ensuite, garantir la tenue effective des élections démocratiques, crédibles et apaisées en 2023 dans le respect de la Constitution et des lois de la République. Enfin, amener le pays entier et l’ensemble de parties prenantes à un consensus sur les questions électorales majeures qui font l’objet de profondes divisions.
Laurent OMBA