Larmes aux yeux, la députée nationale Tania Mokolo Ndjoli invite le gouvernement de la République à penser à la reconstruction des infrastructures du territoire de Mankanza, son fief électoral, dans la province de l’Equateur. De retour de la tournée qu’elle a effectuée dans cette partie du pays, dans le cadre de ses vacances parlementaires, cette élue nationale regrette les conditions dans lesquelles se trouve actuellement sa circonscription électorale, dépourvue de tout. «Ma présence a été une sorte de consolation pour cette population très appauvrie par manque d’infrastructures et d’unités de production. Un territoire riche en bois mais où les élèves étudient à même le sol. Allez-y comprendre», a expliqué l’élue de Mankanza.
Dans son récit plein de révélations, le territoire de Mankanza est dépourvu des infrastructures capables de booster son développement. «La plupart des écoles ont des salles de classe sans bancs ni murs et les morceaux des pirogues sont transformés en tableaux. Et les élèves étudient à même le sol. Ces salles de classe sont très fragiles, n’offrant aucune garantie de confort et de sécurité pour les enfants quand il pleut.
«Consciente que l’éducation reste le socle de tout développement, j’ai remis 100 bancs à l’école Mokolo à Bolombo, chef-lieu du secteur de Ndobo. 200 autres sont en fabrication pour servir les écoles des secteurs de Bangala et Moeko -Lusengo et Mobeka», a indiqué Tania Mokolo. Puis: «Même les hôpitaux de mon territoire sont dans un état piteux. Leur vétusté date de plusieurs lustres. Le manque des médicaments, réactifs et matériels médicaux est très criant. Les malades sont, très souvent, pris en otage à cause de non payement des frais d’hospitalisation. Face à cette situation qui interpelle toute conscience, je ne pouvais pas ne pas réagir. A Bolombo, comme à Mankanza centre dans le secteur de Bangala, j’ai libéré tous les malades qui se trouvaient dans de tels cas en payant leurs factures. Dans tous ces hôpitaux, j’ai remis 500 Kg de médicaments, des cache-nez, des thermo flash, des pulvérisateurs et autres produits médicaux pour permettre à ses institutions médicales d’être à même de répondre, tant soit peu, aux besoins de la population».
Tania Mokolo Ndjoli ne s’est pas arrêtée là. En tant que mère de famille, elle a toujours payé des consultations prénatales en faveur de toutes les femmes enceintes et honoré les factures de tous les malades retenus dans des hôpitaux de ce territoire par manque des moyens financiers. Jadis port incontournable et jouant un rôle important sur le plan économique, a-t-elle déploré, Mankanza ne garde aujourd’hui que son nom. Consciente de l’état piteux dans lequel se trouve son fief électoral, celle que la population de ce coin a surnommée «Ekumbaki: comprenez vent violent qui emporte tout sur son passage», elle invite le gouvernement à réhabiliter le port, les écoles et les hôpitaux de ce coin de la province de l’Equateur.
La députée nationale Tania Mokolo Ndjoli qui s’investit dans les secteurs de la santé et de l’éducation de la population du territoire de Mankanza et les services publics de l’Etat, ne cesse de lancer un cri de détresse à l’endroit du gouvernement de la République pour des solutions idoines.
Dorian KISIMBA