Avant de penser au départ précipité de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RD-Congo -MONUSCO-, le gouvernement de la RD-Congo doit d’abord organiser la Police et l’Armée. Tel est l’appel lancé, mardi 26 septembre 2023, aux dirigeants RD-congolais par l’ancien ministre des Transports, Jean-Marie Ntantu-Mey.
«J’appelle nos dirigeants à organiser notre Police et notre Armée afin d’assurer la sécurité et l’ordre dans le pays. De cette manière, la MONUSCO deviendra inutile et elle s’en ira facilement», a-t-il déclaré. Et de renchérir: «que notre Police et notre Armée ne soient plus celles qui inquiètent les opposants et ne sécurisent que les dirigeants, car l’Etat n’appartient pas qu’aux dirigeants, mais à tous».
A cette occasion, Ntantu-Mey n’a pas manqué de relever le rôle non négligeable joué par la Mission onusienne dans l’accompagnement des processus électoraux en RD-Congo. «Nous avons constaté que, pendant les élections, n’eût été la MONUSCO, beaucoup d’opposants n’auraient pas eu la paix et la sécurité d’assurer leur campagne. Aujourd’hui, il y a des coins où des déplacements ne peuvent se faire que grâce à leurs avions, soyons d’abord capables d’organiser tout cela sans la mission onusienne pendant qu’elle est ici», a-t-il ajouté.
Ntantu-Mey a aussi appelé tous les RD-Congolais à assumer les responsabilités de nos propres fautes. «Mettons un terme à la culture de rejeter la responsabilité, la faute toujours à l’autre. Faisons notre introspection et voyons ce dont nous sommes incapables et où la MONUSCO semble être malheureusement indispensable. C’est pendant plusieurs années que la MONUSCO est en RD-Congo, elle intervient même dans les questions de développement, alors qu’elle est venue pour assurer la paix. Tout en reconnaissant les faiblesses et les raisons pour lesquelles nos populations demandent le départ de la MONUSCO de notre pays, nous nous demandons si c’est cette MONUSCO qui empêche notre Police et nos Forces armées d’assurer l’ordre et la sécurité dans notre pays», s’est interrogé cet acteur de première heure de la Société civile.