Pour consolider la paix et d’initier les tensions dans la région, les pays africains avaient décidé de créer au sein de leurs gouvernements respectifs un ministère chargé de l’Intégration régionale laissant les dossiers de coopération internationale à la charge des Affaires étrangères. Depuis lors, l’intégration régionale en Afrique centrale est devenue un objectif clé pour favoriser le développement économique, social et politique de la région.
Bien entendu, la réussite de cette intégration nécessite l’application des mesures de paix et de stabilité. C’est un défi essentiel à relever dans la région si des acteurs impliqués utilisent des tacts. Depuis sa nomination comme ministre d’Etat en charge de l’Intégration régionale, le 24 mars 2023 à la suite de la recomposition de l’équipe gouvernementale Sama Lukonde, Antipas Mbusa Nyamwisi a commencé à tracer les lignes directrices dans un sentier rocailleux et difficile, lié au contexte actuel des relations bilatérales, dépourvues d’une dose nécessaire de sincérité entre les voisins et la RD-Congo.
A environ six mois aux affaires, Mbusa Nyamwisi est en train d’apporter une bouffée d’oxygène à la pleine intégration de la RD-Congo dans les affaires régionales. Partout où les réunions se tiennent dans la région, il y participe et cerne les entraves de l’intégration régionale. Le gouvernement fait tout pour permettre à la RD-Congo de retrouver sa place afin de trouver des solutions durables aux entraves de l’intégration régionale en Afrique centrale confrontée, il y a trois décennies, aux conflits armés, tensions politiques, problèmes de gouvernance, disparités économiques et barrières commerciales. Tous ces obstacles perturbent la coopération entre les pays de la région et limitent les opportunités de développement.
Deux défis pour Mbusa
Dans un tel climat, le leader de RCD/KML, Antipas Mbusa Nyamwisi, fait face aux deux défis. Premièrement, il s’attèle à la stabilité politique interne constituant un enjeu majeur. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat et la bénédiction du Premier ministre, Mbusa ne veut pas laisser d’espace aux groupes armés opérant dans l’Est de la RD-Congo. Il en connaît les contours pour avoir décidé par le passé de se désolidariser avec le mouvement pro-rwandais du RDC/Goma pour créer le sien, RCD/Kisangani mouvement de libération -RCD/KML. Il a demandé aux groupes armés de déposer les armes et d’intégrer le processus de désarmement et démobilisation -PDDRCS. Il a en même temps œuvré pour la promotion des réformes, l’amélioration des moyens de subsistance de la population et le renforcement de la gouvernance.
Deuxièmement, ce notable du Nord-Kivu s’attèle au développement économique. Sur cet axe, le ministre d’Etat en charge de l’Intégration régionale n’a cessé de mouiller sa chemise au nom du gouvernement en prenant part au suivi de la mise en œuvre de la politique des programmes d’intégration régionale du COMESA, SADC, CEEAC, Union africaine -UA- et autres organisations régionales dont la RD-Congo fait partie intégrante.
Dynamique d’appui à la diplomatie
Sur le plan diplomatique Mbusa Nyamwisi joue un rôle dans la coopération internationale afin de booster le développement de la RD-Congo et assurer sa mise en œuvre. Avec les massacres qui se commettent toujours dans l’Est de la RD-Congo, Mbusa a évoqué la problématique du respect de la souveraineté de la RD-Congo. Il est d’avis que la fin de ces massacres va ouvrir la RD-Congo pleinement vers sa participation économique effective dans des marchés régionaux et dans des politiques régionales plus efficaces pour relever les défis communs à l’appui du développement durable.
Dans cette logique, pour modeler l’intégration régionale en Afrique centrale grâce à l’application de la paix, Mbusa Nyamwisi tient à promouvoir le dialogue et la coopération entre les pays de la région. Puis, renforcer les institutions régionales chargées de promouvoir la paix et la sécurité, telle que la CEEAC, la SADC, l’EAC, etc. Il en va de soi de la mise en place des mécanismes de prévention et de résolution des conflits, ainsi que des programmes de développement économique inclusifs pour réduire les disparités et favoriser l’intégration économique.
Mbusa est convaincu que seule la paix pourrait booster le développement de la RD-Congo et le tout doit passer par la neutralisation des groupes armés.