Le député national Lumeya-Dhu-Maleghi a, mercredi 21 avril, donné de la voix quant à la loi portant réforme et restructuration de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- initiée par le député Lutundula devenu vice-Premier ministre des Affaires étrangères au sein du gouvernement de l’Union sacrée de la Nation. Devant ses collègues députés, lors de la plénière examinant cette loi, l’élu de la ville de Kikwit a proposé la dépolitisation de la CENI.
A l’en croire, la Commission électorale nationale indépendante doit être réellement indépendante, neutre et impartiale. Si l’auteur de la loi propose que cette institution d’appui à la démocratie soit composée de 15 membres au lieu de 13, que la répartition soit paritaire et que la désignation se fasse entre les trois composantes traditionnelles, à savoir: la Majorité, l’Opposition et la Société civile, le député Lumeya, lui, ne l’entend pas de cette oreille.
Pour lui, les éléments tels que proposés par l’auteur de la loi ne dépolitisent en rien la CENI, ne lui confèrent nullement son indépendance et moins encore sa neutralité. Par contre, a-t-il renchéri, le seul passage de 13 à 15 membres renforce le caractère politique de la CENI, surtout lorsque la désignation de ses membres reste une chasse gardée de trois composantes connues de tous. «Rendons la CENI professionnelle et technique. Mais comment?», s’est interrogé ce cadre du Front commun pour le Congo -FCC-, qui, par ailleurs, n’a pas hésité à apporter sa recette à ce questionnement.
«Que l’Assemblée nationale recrute un cabinet agrée par voie d’appel d’offre chargé de sélectionner les 15 membres sur base d’un criterium propre à chaque poste. Il s’agit de postes ci-après: Président, Vice-Président, Rapporteur, Rapporteur adjoint, Questeur et Questeur adjoint. Une fois la sélection bouclée, la liste des membres recrutés est envoyée à l’Assemblée nationale pour entérinement», a proposé Me Lumeya.
Et de conclure: «après entérinement, les membres de la CENI seront investis au Parlement. Ce n’est que de cette manière que nous mettrons en place une Commission électorale nationale indépendante réellement indépendante, neutre et impartiale».
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