La délégation parlementaire a 30 jours pour mener à bon port sa mission dans les provinces de l’Ituri, du Haut-Uélé, Bas-Uélé, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et du Haut-Katanga où nos compatriotes sont tués chaque jour par les groupes armés nationaux et étrangers
L’Assemblée nationale est fatiguée de vivre les tueries et autres exactions dont la population est victime à l’Est de la RD-Congo. Au cours de la séance plénière du mercredi 07 avril, les députés ont décidé de mettre en place une commission d’enquête parlementaire chargée de se rendre dans sept provinces où l’insécurité bat son plein en vue d’échanger avec les populations, les FARDC et autres forces de l’ordre commises présentes sur terrain, sur les raisons profondes de la persistance de cette insécurité qui sème la désolation dans cette partie du pays.
La délégation parlementaire a 30 jours pour mener à bon port sa mission dans les provinces de l’Ituri, du Haut-Uélé, Bas-Uélé, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et du Haut-Katanga. Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso qui a soumis cette question au débat en plénière, a fait savoir que la commission sera composée des 15 députés non originaires des provinces en proie à des groupes armés étrangers, à savoir: les ADF-NALU, FDL, Mbororo et les groupes armés locaux comme les Bakata-Katanga, les Maï-Maï, etc.
Très satisfaits par l’initiative de leur bureau, les élus nationaux ont, dans leurs interventions, enrichi non seulement les termes de référence mais aussi les modalités pratiques de cette mission jugée salutaire. «Les membres de la commission devront échanger avec la population pour avoir des éléments sur les RD-congolais et les tireurs de ficelles qui sont impliqués dans cette sale besogne. Ils devront aussi se pencher sur la situation réelle des FARDC et des autres forces de sécurité sur terrain en vue de faire rapport à la Chambre basse», ont souligné la plupart des intervenants au débat.
Dans son introduction, le président de l’Assemblée nationale a invité la Communauté internationale à prendre ses responsabilités dans cette question des massacres perpétrés à l’Est de la République. «Il est temps que la Communauté internationale prenne conscience parce que c’est elle qui a favorisé l’entrée des FDL et autres groupes armés étrangers sur notre sol. Ils sont sur notre sol depuis 30 ans.
Les peuples Congolais spécialement ceux de l’Est les ont accueillis, leur ont donné des terres, mais aujourd’hui, ils nous massacrent comme si nous étions leurs ennemis», a déploré Christophe Mboso. L’initiative de diligenter une mission parlementaire dans les provinces en proie à l’insécurité a été saluée par l’ensemble des élus nationaux présents à la séance plénière.
Dorian KISIMBA