ActualitésNationSécurité

RDC: Le cessez-le-feu déjà mis à mal

Entré en vigueur mardi 7 mars, comme annoncé 72 heures plus tôt à Kinshasa par Emmanuel Macron, le cessez-le-feu décrété par le M23 a aussitôt été mis à mal avec de nouveaux affrontements entre les forces gouvernementales et unités terroristes appuyées par le Rwanda

Aussitôt décrété, le mardi 7 mars 2023, aussitôt violé par les terroristes du mouvement M23. Le cessez-le-feu annoncé, 72 heures plus tôt à Kinshasa, par le Président français Emmanuel Macron, n’aura duré qu’un laps de temps. Quelques heures après l’annonce de cette suspension d’armes à l’Est de la RD-Congo, plusieurs sources dans la localité de Sake confirment la reprise des combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC- et les terroristes du M23 à Karuba, chefferie de Bahunde à l’Ouest de Sake, dans le Masisi. Les éléments du M23 et des Forces rwandaises de défense -RDF- ont, en violation du cessez-le-feu prévue ce mardi 7 mars par les Chefs d’Etat à Luanda, attaqué les positions des FARDC à Karuba, sur l’axe Kiribi-Rwindi ainsi que sur l’axe pont Mabenga-Rwindi; et les combats sont en cours.

Dans un communiqué de presse rendu public le mardi 7 mars et signé par le porte-parole de l’armée RD-congolaise, le Lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, les FARDC ont dénoncé une énième violation non seulement du cessez-le-feu, mais aussi du Droit international humanitaire par l’armée rwandaise sous couvert du M23. Cette nouvelle provocation a causé des morts dans la population civile et plusieurs dégâts collatéraux dans la cité de Mubambiro à Sake. «En effet, vers 16h30’ de ce lundi, le M23/RDF ont tiré plusieurs bombes au mortier 120mm sur la cité de Sake, dont deux orientées précisément à la base de la MONUSCO de Mubambiro, deux au cantonnement contingent burundais récemment déployé dans le cadre de East African Community Regional Force -EAC/RF- ainsi que quatre autres dans la cité fortement peuplée environnant Mubambiro», fait savoir le communiqué des FARDC.

D’après ce communiqué de l’armée RD-congolaise, cet agissement barbare et terroriste a causé des dégâts, dont voici le bilan provisoire: trois personnes mortes, dont deux sur place et une à l’hôpital; sept personnes gravement blessées dont six internées actuellement à l’hôpital CBECA Ndosho et une à l’hôpital général de référence de Goma et une maison complétement détruite à Sake. «Toutefois, en vue de protéger l’intégrité territoriale et de mettre notre population à l’abri des actes terroristes du M23/RDF, les FARDC se réservent le droit de répondre à toutes ces attaques à répétition d’où qu’elles viennent et quoi qu’elles en coutent», préviennent les FARDC dans leur communiqué du mardi 7 mars. Par ailleurs, au regard des crimes contre l’humanité de cette énième violation de la volonté des Chefs d’Etat, les FARDC en appellent une fois de plus à la Communauté internationale, à l’EAC/RF, au Mécanisme conjoint de vérification élargie ainsi qu’au Mécanisme ad hoc de vérification, de constater le plus rapidement possible ces faits graves et d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page