Actualités

RDC : La SNEL diminue la production en électricité suite à la baisse du niveau d’eau sur la rivière Inkisi

Les Kinois se sont réjouis, il y a quelques jours, de l’amélioration de la desserte en électricité par la SNEL. Néanmoins, la nature en a décidé autrement. Une énorme baisse du niveau d’eau des rivières et affluents du fleuve Congo met en mal le fonctionnement de barrages de Zongo et d’Inga. La SNEL est à pied d’œuvre pour réhabiliter cette centrale partiellement en attendant le financement en cours des discussions avec les entreprises minières pour des travaux de grande envergure…

Les Kinois se sont réjouis, il y a quelques jours, de l’amélioration de la desserte en électricité par la SNEL, mais la nature en a décidé autrement. Une énorme baisse du niveau d’eau des rivières et affluents du fleuve Congo met en mal le fonctionnement de barrages de Zongo et d’Inga. Outre la baisse du niveau d’eau, la Centrale hydroélectrique de Zongo 1 souffre d’autres maux qui entament sa capacité de production au point qu’elle ne fournit que 18 mégawatts pour l’instant. Cette situation a tout perturbé au niveau de la Société nationale d’électricité -SNEL. Cette société a baissé sa production en électricité dans la ville de Kinshasa ces dernières semaines.

Cette baisse de la production est due réellement à la diminution du niveau d’eau de la rivière Inkisi au Kongo Central, une province située à l’Ouest de Kinshasa. Cette rivière alimente trois barrages hydroélectriques installés dans la province du Kongo Central, à savoir: Sanga, Zongo 1 et Zongo 2. Ce rationnement d’électricité a accentué le délestage dans la capitale au grand damne des Kinois. La Société nationale d’électricité est à pied d’œuvre pour réhabiliter cette centrale partiellement en attendant le financement en cours des discussions avec les entreprises minières pour des travaux de grande envergure sur Zongo 1.

«Zongo 1, c’est une centrale hydroélectrique qui a une capacité maximale de 75 mégawatts et que, pour le moment, il ne donne que 18 méga watts. Les autres machines là-bas sont en panne, et la SNEL est en pourparlers avec les opérateurs miniers pour signer un accord pour la réhabilitation totale de cette centrale», a expliqué Henry Kimbanzi, Directeur d’exploitation et maintenance au Département de la production SNEL.

Et de poursuivre: «la Direction générale a disponibilisé des moyens qui vont permettre maintenant de pouvoir mettre en service une 2ème machine, et cette machine pourra produire 13 méga watts. Comme il y a déjà une machine qui est en train de produire 18 mégawatts, plus les 13 mégawatts supplémentaires de la machine que nous allons remettre au réseau après les travaux de remise en service. Donc, Zongo 1 aura la capacité d’à peu près 31 mégawatts».

La Centrale hydroélectrique Zongo 2 n’est pas épargnée par l’étiage consécutif à la saison sèche en cours sur une large partie de la RD-Congo. Sa capacité de production est passée de 150 mégawatts à 100 mégawatts. «Zongo 2 est constitué de 3 machines avec une capacité de production maximale de 150 mégawatts. Chaque machine a une puissance de 50 mégawatts. Pour le moment, nous ne savons pas tourner avec les 3 machines à cause de la baisse sensible du niveau d’eau de la rivière Inkisi. Nous commençons maintenant à fonctionner avec 2 machines. Nous arrêtons une machine par manque d’eaux suffisante, de 7 heures jusqu’à 17 heures, heure locale. Ça fait 10 heures d’arrêt que nous arrêtons une machine de 50 mégawatts à Zongo 2 faute d’eaux abondantes», a fait savoir Henry Kimbanzi.

Face à ce phénomène naturel, a-t-il poursuivbi, la SNEL n’a pas croisé les bras. Elle fait de son mieux pour continuer à desservir la ville de Kinshasa et ses environs en dépit du faible niveau d’eaux sur la rivière Inkisi. «On fait le maximum pour tant soit peu on arrive à produire le maximum qu’on peut produire. Le retrait d’un groupe à Zongo 2, c’est vrai impacte sur 50 mégawatts mais je peux dire, ça peut aller aussi plus que 50 mégawatts. Donc les deux groupes qui restent et qui ont la capacité de 50 chacun peut arriver par rapport au niveau d’eau et aussi réduire encore pour être en dessous de 100 mégawatts. Ça, c’est un élément important. Mais tout dépendra de ce que la rivière nous réserve. Ça n’a rien à avoir avec la SNEL. C’est vraiment une histoire qui est purement naturelle», a signifié Roger Nsimba Khonde, chef de Division centrale Zongo et Sanga.

Selon le Directeur d’exploitation de la SNEL, «à la Société nationale d’électricité, on compte les jours. On espère un retour rapide de la saison des pluies pour mettre fin à cet étiage sévère». «Quand les pluies vont commencer à tomber, elles vont contribuer à pouvoir alimenter la rivière Inkisi et nous aurons suffisamment d’eaux pour pouvoir exploiter. Comme nous exploitons, il y a 3 mois, avec 3 machines d’une manière permanente à Zongo 2, une machine à Zongo 1 et 6 machines au niveau de Sanga. En attendant les beaux jours, les Kinois doivent faire avec ce délestage pour leurs besoins quotidiens», a conclu le Directeur d’exploitation et maintenance au Département de la production SNEL.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page