Favoriser l’industrie locale notamment les cimenteries pour promouvoir les produits locaux. Voilà le refrain de la plaidoirie de la députée Nelly Mwinga auprès du Gouvernement de la République.
Selon l’élue de Songololo dans la province du Kongo Central, les cimentiers RD-congolais sont asphixiés par de nombreuses taxes. Au total: 62 taxes au total, alors que le ciment gris de Brazzaville est totalement exonéré. Voilà pourquoi Nelly Mwinga a invité le Président de la République, qui avait décidé d’accorder des exénorations aux cimenteries locales, d’agir en vue de sauver la vie des industries locales et garder la stabilité des prix du ciment local.
Au regard de cette multitude de taxes, les cimentiers de la RD-Congo menacent de revoir à la hausse le prix du sac de ciment. D’où la sonnette d’alarme de Nelly Mwinga qui crie orbi et urbi pour la protection et la sauvegarde de l’industrie locale qui ne bénéficie plus d’exonérations.
«Les cimentiers avaient saisi le Conseil d’Etat qui a donné une décision les autorisant de reprendre leurs droits. Malheurseusemnt, le Directeur général ai de la DGDA ne veut pas exécuter cette décision judiciaire. Ils sont allés aussi voir le nouveau ministre des Finances qui leur avait dit que les exonérations dont ils ont bénéficié sont en violation de la loi. Alors que c’est le Président de la République qui avait personnellement les avait acceptées», a souligné l’élue nationale de Songololo.
Et de s’interroger: «alors, nous nous posons la question de savoir si c’est le ministre des Finances qui reproche au Chef de l’Etat d’avoir violé la loi ou ce sont les cimentiers qui ont violé la loi?». La députée est grandement étonnée de voir à Matadi un lot important de ciment gris en provenance de la Chine importé par la société Crec 7 qui fait des travaux à Mbuji-Mayi pendant qu’on avait interdit l’importation pour les autres fontrières.
«Comment ce ciment chinois est entré alors que nous avons notre propre ciment? Le ciment qui vient d’ailleurs est exonéré en tout alors que le nôtre est face à de nombreuses taxtes: 62 au total. Voilà qui tue l’industrie locale dont nous avons besoin pour le développement de notre pays. Nous nous posons aussi la question de savoir si avec la loi sur la ZLECAF nous favorisons ou nous donnons accès à nos industries locales de monter ou de relever leurs pentes ou bien nous sommes entrain de les casser au profit des industries extérieures», a fustgé l’élue de Songololo, qui passe désormais pour la porte-voix en faveur de l’industrie locale.
Et la députée Nelly Mwinga de renchérir: «Le Premier ministre nous avait bien dit qu’il va travailler pour favoriser l’industrie locale. Nos cimenteries sont capables d’approvisionner toute la République. Alors que le ciment qui vient de Brazzaville entre sans rien payer, ce ciment est exonéré totalement».
A en croire la dame de fer de Songololo, le gouvernement doit tout faire pour sauver les cimentiers RD-congolais. Ne pas le faire permettra à tous ces opérateurs économiques du secteur de la cimenterie de revoir à la hausse le prix du sac de ciment.
«Notre cimenterie est capable d’approvisionner toute la République. Nous déplorons le fait que nos autorités attribuent des marchés de certains chantiers de la République aux étrangers au lieu de favoriser la production locale. Alors à quoi doivent s’attendre les entreprises de production locale avec la loi sur la ZLECAF? Aujourd’hui, la chaine de valeur qui était octroyée aux cimenteries est déjà retirée sans que les cimentiers en soient informés. Pour le moment les cimentiers locaux sont devenus des orphelins dans la mesure qu’ils ne sont pas protégés », a déploré la députée Nelly Mwinga.
Dans son entendement, la RD-Congo compte à ce jour plus de dix cimenteries dont celle de l’Etat qui ne fonctionne pas depuis plus de 10 ans par manque d’une volonté politique. En dépit de son essor, le secteur du ciment de la RD-Congo connait malheureusement une concurrenc déloyale bien entretenue par ceux qui sont sensés protéger l’industrie locale. Et Nelly Mwinga ne cesse de lancer sa sonnette d’alarme à l’endroit du gouvernement et même du Président de la République.
Dorian KISIMBA